(Paris) Un conducteur de métro a été mis en examen vendredi à Paris pour homicide involontaire dans les transports ferroviaires après la mort le 22 avril d’une femme happée par une rame, sa veste étant restée coincée dans les portes, a appris l’AFP de source judiciaire.

Le parquet avait requis une interdiction de conduire à son encontre, a ajouté cette source, précisant que le chauffeur n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.

Cette infraction est passible de cinq ans de prison, selon le code des transports.

Ce conducteur, employé de la RATP depuis 15 ans, avait été placé jeudi en garde à vue.  

Le syndicat Force ouvrière a appelé les conducteurs du réseau RATP à « exercer leur droit de retrait » vendredi en soutien à leur collègue, c’est-à-dire à refuser de prendre leur poste.

À 13 h 30, le trafic reprenait « progressivement » sur ligne 6 (reliant Charles de Gaulle, Étoile et Nation), sur laquelle l’accident a eu lieu. Aucun train n’y avait circulé depuis le début du service à 5 h 45. Le trafic était aussi perturbé sur la ligne 9 et rétabli sur les lignes 5 et 7 après des perturbations matinales.

Selon le parquet, les dépistages d’alcool et de stupéfiants réalisés sur le conducteur se sont avérés négatifs.

« La suite des investigations aura pour objectif d’analyser l’ensemble des circonstances ayant abouti au décès de la voyageuse », a ajouté le ministère public, indiquant que le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait également ouvert une enquête technique.

La victime, une femme quadragénaire, est morte samedi dernier à la station Bel-Air, happée par une rame alors que sa veste était restée coincée dans les portes automatiques. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat du 12e arrondissement de Paris.

Quelques jours plus tard, dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme et une femme sans-abri sont morts après avoir été percutés par une rame de métro à Paris. Après ces drames, la RATP a assuré qu’elle allait « renforcer encore » les campagnes de prévention.