(Paris) Douze personnes ont été arrêtées en France mercredi après l’attaque à la voiture-bélier contre le domicile du maire d’une ville de la banlieue de Paris début juillet, alors que des émeutes enflammaient la région parisienne et des villes de province.

Dans la nuit du 1er au 2 juillet, un véhicule enflammé avait été précipité contre le pavillon du maire de L’Haÿ-les-Roses (sud de Paris) Vincent Jeanbrun. Sa femme Mélanie Nowak, également élue locale, était présente et s’était blessée en prenant la fuite avec ses deux jeunes enfants.  

Les douze personnes ont été placées en garde à vue « pour effectuer un certain nombre de vérifications », a indiqué à l’AFP le parquet de Créteil, qui « reste très prudent » sur leur implication effective dans l’attaque.  

Ces interpellations ont eu lieu dans le cadre de l’enquête pour « tentative d’assassinat » ouverte après les faits, élargie ensuite aux chefs d’association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et destruction de bien par incendie en bande organisée.

Cette violente attaque avait provoqué une vive émotion en France et les condamnations unanimes de toute la classe politique.

Elle était intervenue alors que la région parisienne et de nombreuses villes de province étaient le théâtre depuis plusieurs nuits d’émeutes, marquées par des pillages et des destructions de bâtiments publics, après la mort d’un adolescent de 17 ans, tué par un policier le 27 juin lors d’un contrôle routier.

« On ne peut pas affirmer » qu’il existe un lien entre ces émeutes et l’attaque du domicile du maire, a toutefois tenu à préciser le parquet de Créteil.