(Kyiv) Au moins neuf civils ont été tués mardi dans des frappes russes à travers l’Ukraine, six à Koupiansk, deux à Kherson et un à Lviv, selon un nouveau bilan fourni par les autorités ukrainiennes.

Au moins six personnes sont mortes dans la ville de Koupiansk, située dans la région de Kharkiv (nord-est), à une dizaine de kilomètres de la ligne de front, a annoncé en début de soirée le gouverneur Oleg Synegoubov.  

« Le nombre des morts a augmenté, passant à six personnes », quatre hommes et deux femmes, a dit sur Telegram M. Synegoubov. Plus tôt dans la journée, il avait fait état de trois morts dans cette attaque à l’aide d’une « bombe aérienne guidée ».

Les secouristes « continuent » les recherches sur le site, a ajouté le gouverneur, laissant entendre que le bilan pourrait encore s’alourdir.

À Kherson, un bombardement russe a touché dans la matinée un trolleybus, provoquant la mort d’un policier qui se trouvait à proximité et faisant deux blessés parmi ses passagers, a annoncé Roman Mrotchko, le chef de l’administration militaire de cette grande ville du sud libérée en novembre par l’armée ukrainienne.

Un des blessés, âgé de 57 ans, a succombé à ses blessures, a ajouté le responsable quelques heures plus tard.  

Dans la partie occidentale de l’Ukraine, le gouverneur de la région de Lviv, une cité à près de 1000 kilomètres de la ligne de front, a quant à lui fait état mardi matin d’un mort dans une attaque nocturne de drones russes.

Dès 21 h 30 (heure de l’Est), une journaliste de l’AFP y a entendu l’arrivée de ces appareils sans pilote puis des explosions.

Un entrepôt d’aide humanitaire frappé

Si « sept drones ont été abattus » dans la région, des entrepôts de la ville de Lviv ont été touchés à trois reprises, a affirmé le gouverneur Maksym Kozytsky sur Telegram.  

Un incendie s’est déclaré sur une surface de plus de 9000 m2, a-t-il assuré.  

Le corps d’un homme de 32 ans a été retrouvé sous les décombres, a poursuivi le gouverneur. Un autre homme, âgé de 26 ans, a été hospitalisé et un troisième, de 68 ans, a reçu des soins médicaux sur place, a-t-il encore dit.

La frappe a « entièrement incendié » l’entrepôt de l’ONG Caritas-Spes qui contenait 300 tonnes de fournitures de secours, a déploré le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué.  

La coordinatrice des opérations humanitaires de l’ONU en Ukraine, Denise Brown, a condamné « dans les termes les plus fermes » les « attaques contre les ressources humanitaires » qui « se sont intensifiées au cours de l’année ».  

Drones ukrainiens abattus dans les régions de Belgorod et d’Orel

La Russie a quant à elle affirmé mercredi avoir détruit dans la nuit quatre drones ukrainiens au-dessus des régions de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, et d’Orel, aussi dans l’ouest.

Dans trois communiqués distincts publiés au cours de la nuit de mardi à mercredi, le ministère de la Défense russe a fait état de trois attaques impliquant quatre drones.

Les deux premiers ont été abattus par les défenses aériennes au-dessus des régions de Belgorod et Orel vers 21 h locales (14 h heure de l’Est mardi), un troisième à nouveau dans celle d’Orel vers 22 h 30 locales (15 h 30 heure de l’Est), puis un quatrième alors qu’il survolait la région de Belgorod vers 23 h 45 locales (16 h 45 heure de l’Est), selon le ministère.

Le ministère n’a pas communiqué d’informations sur d’éventuels dégâts ou victimes à ce stade.

Les attaques ukrainiennes de ce type contre le territoire russe, qu’il s’agisse de sa capitale Moscou, des zones frontalières de l’Ukraine ou de la péninsule annexée de Crimée, se sont multipliées ces derniers mois sur fond d’une contre-offensive de Kyiv entamée début juin.