(Liverpool) Le chef des travaillistes britanniques Keir Starmer a été interrompu mardi par un protestataire qui lui a jeté des paillettes au début de son discours au congrès annuel de son parti, et a ensuite été arrêté par la police.

L’arrivée à la tribune de Liverpool (nord-ouest de l’Angleterre) du dirigeant, bien placé pour devenir premier ministre après les législatives attendues l’année prochaine, a été perturbée par l’irruption sur scène d’un manifestant.

Ce dernier a crié « la vraie démocratie est menée par les citoyens » et jeté des paillettes, avant d’être rapidement exfiltré par le service de sécurité.

« Nous confirmons qu’un homme de 28 ans originaire du Surrey a été arrêté après un incident au congrès du parti travailliste plus tôt dans l’après-midi », a indiqué la police du Merseyside.

« Cet homme a été arrêté par les services de sécurité et remis à la police », qui l’a conduit au poste. Il est « soupçonné d’agression, de trouble à l’ordre public et de nuisances publiques », a-t-elle précisé.

« S’il pense que ça me dérange, c’est mal me connaître », a lancé le chef du parti travailliste après cette interruption, époussetant sa veste, qu’il ne gardera pas pour son discours.

« Heureusement que c’était moi, parce que la robe de ma femme est vraiment belle », a-t-il également plaisanté.

Le manifestant portait un t-shirt au nom d’un « nouveau groupe » baptisé « People demand democracy », qui a revendiqué cette action dans un communiqué.

Ce groupe, qui dit vouloir mener des actions de désobéissance civile, réclame « une amélioration du système politique britannique » et plaide pour la mise en place d’un « système de vote équitable et proportionnel pour les élections à Westminster ».

« Nous avons besoin d’une alternative démocratique qui donne de la voix au peuple pour faire face aux défis majeurs de notre époque : les inégalités galopantes, l’accélération de la crise climatique, la corruption politique. Mais qu’avons-nous à la place ? Un parti travailliste qui offre très peu de changements réels », a-t-il fustigé.

Keir Starmer est critiqué par la frange gauche de son mouvement, plus militante, pour avoir recentré son parti après avoir succédé à Jeremy Corbyn en 2020.

Il a ainsi pris ses distances avec les grèves organisées par les syndicats face à la crise du coût de la vie et a critiqué les actions coup de poing des organisations écologistes comme Just Stop Oil.