(Kyiv) L’Ukraine a annoncé avoir essuyé la nuit dernière et dans la matinée de mercredi de nouvelles attaques de drones et des bombardements russes, qui ont fait au moins un mort.

À l’aube, une frappe aérienne a touché une maison dans un quartier résidentiel de Beryslav, dans la région de Kherson (sud), tuant un homme de 42 ans, a indiqué le gouverneur régional Oleksandre Prodoukine.

La ville de Kherson, libérée par les forces ukrainiennes en novembre 2022, a elle aussi essuyé des bombardements, mais le responsable n’a pas fait état de victimes.   

La région de Khmelnitskiï, dans l’ouest de l’Ukraine, a elle été visée par des drones qui ont été abattus par la défense antiaérienne ukrainienne. Des débris ont fait des dégâts et 18 blessés, dont deux se trouvent dans un état grave, dans la ville de Slavouta, a précisé son maire Vassyl Sydor.  

Le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko a précisé que 11 immeubles résidentiels, neuf maisons, deux sites scolaires, un bâtiment administratif et des voitures ont été endommagés.  

Et « dans la nuit, l’ennemi a touché la zone proche de la centrale nucléaire Khmelnitskiï », a ensuite annoncé le ministère ukrainien de l’Énergie, affirmant que les vitres de certains bâtiments administratifs et de laboratoires avaient explosé.

Des lignes électriques ont aussi été endommagées, coupant le courant à plus de 1800 foyers, a ajouté le ministère.

Kyiv accuse Moscou de préparer une nouvelle campagne hivernale d’attaques contre les infrastructures essentielles du pays, une stratégie qui l’hiver dernier avait déjà privé des millions d’Ukrainiens d’eau, de chauffage et d’électricité.

« Nous nous préparons à des attaques terroristes contre notre infrastructure énergétique, et cette année nous allons non seulement nous défendre, mais répliquer », a proclamé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.  

Au total, l’armée de l’air ukrainienne a indiqué avoir abattu dans la nuit de mardi à mercredi 11 drones de fabrication iranienne « Shahed », des appareils que la Russie lance toutes les nuits contre l’Ukraine.  

Le gouverneur de la région de Kharkiv (nord-est), Oleg Synegoubov a, de son côté, fait état de bombardements nocturnes, qui n’ont pas fait de victimes, dans le district d’Izioum.

En revanche, selon la même source, deux civils, des hommes de 50 et 57 ans, ont été tués dans la journée de mardi dans le village de Podoly, près de Koupiansk, une zone où l’armée russe tente depuis des semaines de percer les lignes ukrainiennes pour réoccuper des territoires libérés par Kyiv en septembre 2022.

Par ailleurs, l’armée russe mène un assaut depuis le 10 octobre pour encercler la ville d’Avdiïvka, dans l’est, grignotant un peu de terrain au prix de lourdes pertes.

Selon le président Zelensky, les batailles autour de Koupiansk et d’Avdiïvka sont « dures, mais nos soldats tiennent ».  

L’Ukraine a lancé, elle, en juin une vaste contre-offensive pour tenter de libérer les territoires occupés de l’est et du sud. Jusqu’ici les avancées ont été très réduites.  

La ligne de front, longue de plus de 1000 km, n’a guère bougé depuis près d’un an et la libération de la ville de Kherson en novembre 2022.  

Par ailleurs, les autorités russes ont ouvert une enquête pour « acte terroriste » après la mort d’un soldat russe à Berdiansk, ville occupée du sud de l’Ukraine.

Une personne avait installé sous une voiture une bombe artisanale, qui a explosé lorsque le soldat a pris place dans le véhicule, selon le Comité d’enquête russe.