(Lisbonne) La police portugaise continue de faire des démarches dans l’espoir d’élucider le mystère de la disparition de la fillette britannique Madeleine McCann, et d’informer sa famille sur l’avancement de l’enquête, a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué.

Toutefois, la police judiciaire n’a pas confirmé l’information rapportée par la BBC, selon laquelle les autorités portugaises se seraient excusées auprès des parents de la petite Maddie pour la façon dont a été menée l’enquête sur la disparition de la fillette en mai 2007.

« Des contacts présentiels ont eu lieu avec des membres de la famille de l’enfant disparu, afin de transmettre – seulement – un point de situation de la procédure », a déclaré la police portugaise.

« En coordination étroite avec les autorités britanniques et allemandes, des actes formels d’enquête et des expertises continuent d’être réalisés, au Portugal et à l’étranger », a-t-elle indiqué.

Le parquet de Brunswick, dans le nord de l’Allemagne, affirme depuis 2020 avoir la conviction que la fillette britannique est morte et soupçonne un agresseur sexuel multirécidiviste allemand, Christian B., déjà incarcéré dans son pays pour un viol au Portugal.

Alors âgée de près de quatre ans, Madeleine McCann a disparu de sa chambre d’un complexe hôtelier de Praia da Luz, une station balnéaire de la région de l’Algarve (sud), pendant que ses parents dînaient avec des amis dans un restaurant voisin.

Kate et Gerry McCann avaient alors lancé une exceptionnelle campagne internationale pour essayer de leur retrouver fille, sans succès.

Après 14 mois d’investigations controversées, marquées notamment par la mise en examen puis la mise hors de cause du couple, la justice portugaise avait classé l’affaire en 2008, avant de rouvrir le dossier cinq ans plus tard en raison de l’apparition de « nouveaux éléments ».

Après avoir passé deux ans à étudier le dossier, le Royaume-Uni avait officiellement ouvert sa propre enquête en juillet 2013, mais, depuis, seule la piste allemande a permis une réelle avancée dans un dossier qui constitue l’une des plus grandes énigmes criminelles des dernières années.

À la demande des autorités allemandes, la police portugaise a mené fin mai des fouilles près d’une retenue d’eau dans le sud du pays. Des « éléments » y ont été découverts, selon le parquet de Brunswick, qui avait alors estimé qu’il était « encore trop tôt » pour déterminer s’ils étaient en lien avec la disparition de l’enfant.