(Londres) Charles III a mené dimanche l’hommage national du Royaume-Uni aux soldats britanniques morts dans des conflits, au lendemain de la commémoration de l’armistice de la Première Guerre mondiale et d’une marche propalestinienne émaillées d’incidents.

À 11 h locale (et GMT), deux minutes de silence ont été respectées dans des cérémonies conduites à Londres par le roi Charles III – pour la première fois depuis son couronnement –, le premier ministre Rishi Sunak, des responsables militaires politiques de tous les partis.

Près de 10 000 anciens combattants et des milliers de Britanniques s’étaient rassemblés pour assister à ces cérémonies autour du Cénotaphe, le mémorial dédié aux soldats dans le quartier de Whitehall au centre de la capitale.

Downing Street a mis en avant dans un communiqué « l’unité » de la nation en ce jour « où les communautés se rassemblent pour se souvenir de ceux qui sont morts en notre nom ».

« Les récents évènements doivent nous rappeler que nous ne devons pas prendre pour acquise la paix pour laquelle nous avons durement combattu », a souligné Rishi Sunak, au moment où la guerre en Ukraine se poursuit et où un nouveau conflit fait rage entre le Hamas et Israël après l’attaque meurtrière du 7 octobre du groupe islamiste en Israël, qui en riposte bombarde massivement la bande de Gaza.

PHOTO TOBY MELVILLE, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le prince William et le roi Charles III

La veille, au même endroit, et peu avant les commémorations de l’armistice de la Première Guerre mondiale, des altercations avaient eu lieu entre la police et des manifestants nationalistes, qui s’opposaient à la marche propalestinienne prévue le même jour.

Quelque 300 000 personnes ont participé globalement dans le calme à cette marche, selon la police, mais Rishi Sunak a dénoncé la présence de sympathisants du Hamas tout comme celle des contre-manifestants nationalistes.

Dans un nouveau bilan dimanche, la police londonienne a indiqué avoir arrêté 145 personnes dans les rangs des contre-manifestants et parmi les participants à la manifestation.

À ce stade, sept individus parmi les contre-manifestants ont été formellement inculpés pour divers motifs, dont détention d’arme, possession de drogue ou encore agression.

La très conservatrice ministre de l’Intérieur Suella Braverman avait mis la pression sur la police en amont de la manifestation, remettant en cause son impartialité, ce qui lui a valu de nombreuses critiques jusque dans son propre camp.

Dimanche, elle a salué sur X le « courage des policiers » et leur « professionalisme » dans la gestion des évènements de la veille, en qualifiant d’« indigne » les actes « d’agression » contre les policiers.

La ministre a aussi dénoncé les chants et pancartes « dans certains cas clairement criminels vus pendant la marche ».

« Cela ne peut pas continuer. Semaine après semaine, les rues de Londres sont polluées par la haine, la violence et l’antisémitisme. […] Des mesures supplémentaires sont nécessaires », a-t-elle affirmé.