(Paris) Gabriel Attal a affirmé jeudi soir sur TF1 attendre des ministres de son gouvernement fraîchement nommé « de l’action » et « des résultats » pour « répondre aux problèmes des Français » avec « efficacité », promettant notamment de baisser les impôts pour les classes moyennes.

« Moi, ce que je veux, c’est de l’action, de l’action, de l’action » et « des résultats, des résultats, des résultats », a martelé le nouveau premier ministre, en vantant « l’énergie » de ses ministres « engagés à 200 % pour répondre aux attentes des Français ».  

Il a notamment promis de tenir l’engagement d’Emmanuel Macron de baisser les impôts pour les classes moyennes.

« Le président s’est engagé (à baisser les impôts de deux milliards d’euros, NDLR) et évidemment, on sera au rendez-vous de son engagement » car les « Français attendent qu’on agisse pour eux », a affirmé le chef du gouvernement.

M. Attal, en quête d’économies substantielles pour réduire le déficit et la dette, a cependant refusé de préciser le calendrier, alors que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, renommé à ce poste, avait évoqué l’inscription de cette baisse « si possible dès le budget 2025 ».

« Présomption d’innocence »

À propos de la nomination surprise à la Culture de l’ancienne Garde des Sceaux sarkozyste Rachida Dati, mise en examen notamment pour corruption, Gabriel Attal a invoqué la « présomption d’innocence ».

« Mise en examen ce n’est pas une condamnation […] cela ne signifie pas une culpabilité », a-t-il déclaré, saluant « une femme d’engagement, d’énergie, qui toute sa vie s’est battue pour obtenir ce qu’elle voulait obtenir ».

Sur sa nomination à 34 ans comme plus jeune premier ministre de l’histoire de la République, il a admis s’être demandé s’il était « capable d’assumer cette fonction ».

Mais « j’ai décidé de m’engager, parce que j’aime mon pays, que j’ai envie de répondre aux attentes de nos concitoyens », a-t-il ajouté, en citant « la valorisation du travail, la sécurité, nos services publics, l’école, l’hôpital, le défi de l’environnement » et de « la lutte contre le réchauffement climatique ».

« 2027, ce n’est pas le sujet »

Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont dévoilé jeudi un gouvernement resserré et largement droitisé marqué par le maintien de plusieurs poids lourds et l’arrivée inattendue de Rachida Dati à la Culture.

Interrogé sur la droitisation du gouvernement, il a affirmé qu’il n’était « pas là à demander à (ses) ministres de vider leurs poches pour (lui) montrer la carte de leur parti politique »

Il a assuré que le gouvernement comprenait « des personnes qui ont une sensibilité de droite » et des personnes « qui ont une sensibilité de gauche », citant Éric Dupond-Moretti, qui reste Garde des Sceaux, Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance nommé aux Affaires étrangères, et Sylvie Retailleau, nommé à son ancien poste de ministre de l’Enseignement supérieur.

Interrogé sur ses éventuelles ambitions présidentielles, il a répondu que « 2027 ce n’est pas le sujet, ce qui m’intéresse c’est 2024 ».

Il a dit aussi sa conviction « qu’on peut avancer », malgré l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, et promis d’« entendre (les oppositions, NDLR) ». « Il faut chercher à travailler avec elles ».