(Moscou) Les autorités de la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine et visée par des bombardements ukrainiens à répétition, ont annoncé mercredi renforcer leurs mesures de sécurité pour les écoles et les centres commerciaux.

Fin décembre, sa capitale régionale éponyme a été la cible d’une frappe ukrainienne faisant 25 morts, la plus meurtrière contre des civils sur le sol russe depuis le lancement de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine en février 2022.

Depuis, les bombardements se multiplient en réponse à ceux des forces de Moscou en Ukraine, mettant à mal le discours du Kremlin selon lequel la vie quotidienne des Russes n’est pas perturbée par le conflit.

Pour tenter d’en limiter les effets, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a indiqué mercredi que les centres commerciaux fermeraient désormais à 20 h.

Dans les écoles se trouvant dans une zone de 20 kilomètres à partir de la frontière ukrainienne, l’enseignement sera délivré « en mode distanciel » durant le prochain trimestre, a-t-il précisé.

Pour celles situées au-delà de cette limite, les cours à distance seront aussi mis en place « d’ici un mois », et la mesure sera rediscutée avec les parents d’élèves en février, a ajouté M. Gladkov.

La rentrée scolaire avait déjà été repoussée au 19 janvier et plus de 2000 enfants ont été évacués temporairement, selon les autorités.

La semaine dernière, le gouverneur Gladkov avait reconnu que sa région vivait des « moments difficiles ». « Tout le monde a peur », avait-il dit.