(Stockholm) Le siège du service de renseignement suédois Sapo a été évacué vendredi, et huit personnes ont été hospitalisées avec des « symptômes » après une alerte au gaz dont la nature n’a pas été précisée par les autorités.

Des images tournées sur place ont montré des policiers équipés de masques à gaz, ainsi que des véhicules de secours autour du siège du Sapo.

« Il y a eu aujourd’hui vers 13 h des indications selon lesquelles il y avait une substance dangereuse au siège du Sapo », a dit Patrick Soderberg, le médecin en chef des services de santé de la région de Stockholm, à l’AFP.

« Huit personnes au total ont été prises en charge à l’hôpital avec des symptômes », a de son côté indiqué l’administration de la région de Stockholm dans un communiqué, ajoutant que « la cause de la fuite n’était pas claire ».

La porte-parole du Sapo, Karin Lutz, a déclaré à l’AFP que « des mesures avaient été prises et que les secours s’étaient rendus sur place » après avoir reçu une alerte.

Le pays nordique, qui est sur le point de conclure son adhésion à l’OTAN décidée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a deux ans, est en état d’alerte avec une attention particulière à une éventuelle menace russe contre sa sécurité.

La porte-parole a confirmé que le siège du Sapo avait été « partiellement évacué », mais a refusé d’en dire davantage.

La police a de son côté indiqué qu’un périmètre « d’environ deux cents mètres » autour du bâtiment avait été clos en raison d’une « possible fuite de gaz ».

Certaines des personnes hospitalisées sont des policiers qui ont « senti une odeur lorsqu’ils sont arrivés » sur le site, a indiqué la police.

Vers 16 h 30, la police a indiqué que l’opération était terminée. Elle a annoncé plus tard qu’une enquête avait été ouverte pour « blessures ».

Selon le journal Aftonbladet, des témoins ont raconté avoir senti ce qui ressemblait à une odeur de peinture, et que les riverains avaient été invités à fermer leurs fenêtres.

Les services de renseignement suédois ont mis en garde mercredi contre les menaces potentielles de la Russie, mais aussi de la Chine et de l’Iran contre la sécurité du pays.