(Rivesaltes) L’eurodéputé catalan Toni Comin a dénoncé vendredi un « abus de pouvoir » de la plus haute instance judiciaire espagnole, qui a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « terrorisme » contre l’ancien président régional catalan Carles Puigdemont.

« Pendant ces sept dernières années, le Tribunal suprême s’est comporté comme un outil politique, sans respecter la séparation des pouvoirs », a déclaré M. Comin, qui s’exprimait en catalan lors d’un meeting indépendantiste en présence de M. Puigdemont à Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales.

« Jamais l’interférence du Tribunal suprême n’a été aussi importante et grotesque », a-t-il ajouté, estimant que « c’est un abus de pouvoir de la part du pouvoir judiciaire espagnol ».

Carlos Puigdemont, qui avait ironisé jeudi sur X à propos de l’ouverture de cette enquête, n’a pas fait de déclarations à ce sujet lors du meeting.

Le Tribunal suprême, la plus haute instance judiciaire espagnole, a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête pour « terrorisme » contre M. Puigdemont.

L’ancien président régional est en pleines négociations avec le gouvernement de gauche espagnol de Pedro Sanchez sur une loi d’amnistie pour des centaines de séparatistes impliqués dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

Cette amnistie avait été exigée par la formation de M. Puigdemont, Junts per Catalunya (JxCat), en échange du soutien de ses sept députés à la reconduction de M. Sanchez pour quatre ans à la tête du gouvernement en novembre dernier.  

En l’absence d’amnistie, M. Puigdemont serait immédiatement arrêté s’il retournait en Espagne.