(Kyiv) Le renseignement militaire ukrainien (GUR) a affirmé lundi avoir endommagé un pont ferroviaire dans la région russe de Samara (Volga), à plus de 750 km de la frontière ukrainienne, assurant que cette action ralentissait le transport de matériel militaire.

« Le GUR confirme que le pont-rail au-dessus de la rivière Tchapaïevka, dans la région russe de Samara, a été rendu inutilisable », a indiqué cette source, précisant que le pont avait été endommagé vers 6 h locales (21 h heure de l’Est) par « l’explosion » d’une partie de sa structure.

« Cette ligne ferroviaire était utilisée par l’État agresseur pour transporter du matériel militaire, notamment des explosifs produits dans l’usine Polimer de la ville de Tchapaïevsk », poursuit le GUR dans un communiqué, en estimant que le pont sera hors service pour « un long moment ».

Pour leur part, les services de sécurité russes (FSB) dans la région de Samara, cités par l’agence de presse russe Ria Novosti, ont indiqué lundi soir avoir ouvert une enquête pour « sabotage » en « groupe organisé ».

Selon eux, « le pont a été inspecté et la ligne a été jugée comme non endommagée et utilisable ». « Le trafic ferroviaire a été rétabli », a assuré cette source.

Plus tôt, la société régionale des chemins de fer avait indiqué que l’incident n’avait pas fait de blessés et avait été provoqué par « l’intervention de personnes non autorisées », formule utilisée par les autorités russes lors de ce genre d’évènement.

« Un engin explosif a endommagé un pilier du pont-rail » au-dessus de la rivière de Tchapaïevka, sur un tronçon reliant la localité de Zvezda à celle de Tchapaïevsk, selon une source au service de secours citée par l’agence officielle russe TASS.

De nombreux sabotages sur les voies ferrées en Russie, entraînant notamment des déraillements de trains ont été signalés depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Kyiv a revendiqué plusieurs de ses incidents.