(Washington) L’agression mardi à Vilnius de Leonid Volkov, l’ex-bras droit de l’opposant russe mort en prison Alexeï Navalny, montre « les menaces bien réelles » qui visent l’opposition russe, a déclaré jeudi un porte-parole de la Maison-Blanche.

« Nous sommes très, très inquiets au sujet de cette attaque contre Léonid Volkov », a dit à des journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby.

Le responsable américain a toutefois assuré ne pas pouvoir confirmer les affirmations jeudi de la Lituanie selon lesquelles cette attaque a probablement été « organisée par la Russie ».

Les États-Unis n’ont, à ce stade, pas beaucoup plus de détails « sur qui est responsable (de l’attaque) et quelle en est la raison », a-t-il ajouté.

Mais cette agression « nous rappelle à tous que les membres de la société civile en Russie font quotidiennement face à des menaces bien réelles », pour le « simple fait de déclarer leur opposition ».

Léonid Volkov, 43 ans, a été agressé mardi soir à coups de marteau devant son domicile à Vilnius et dû être brièvement hospitalisé.

PHOTO FOURNIE À L’ASSOCIATED PRESS

Léonid Volkov, 43 ans, a été agressé mardi soir à coups de marteau devant son domicile à Vilnius et dû être brièvement hospitalisé.

L’attaque a eu lieu près d’un mois après la mort d’Alexeï Navalny dans une prison russe, que M. Volkov a imputée au président russe Vladimir Poutine, et quelques jours avant l’élection vouée à assurer le maintien au pouvoir du chef du Kremlin.

« Il semble que ce soit l’œuvre des services spéciaux russes, apparemment par l’intermédiaire d’une personne recrutée », a déclaré jeudi le chef du renseignement lituanien Darius Jauniskis.

Le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a assuré jeudi qu’il s’agissait « d’un incident qui s’est produit en Lituanie » et qu’il ne pouvait « en aucun cas commenter ce qui se passe en Lituanie ».

« Il ne faut pas craindre Poutine, mais le respecter et l’écouter », a néanmoins indiqué le porte-parole.