Le réseau et les capacités opérationnelles d'Al Qaeda en Irak (AQI) ont été «sérieusement réduits» au cours des deux derniers mois, a affirmé jeudi à Bagdad le porte-parole de l'armée américaine.

 

Au cours d'une conférence de presse, le général David Perkins s'est félicité «qu'au cours des 60 derniers jours, 136 individus jouant des rôles importants au sein d'AQI aient été arrêtés par les forces de la coalition ou l'armée irakienne».

De plus, trois chefs régionaux du réseau jihadiste ont été tués lors d'opérations sur cette même période, ce qui a permis «de porter encore davantage atteinte à l'organisation de l'ennemi», a-t-il indiqué.

«Cela explique en partie pourquoi nous assistons à une diminution significative du nombre d'attaques dans tout le pays», a ajouté l'officier. «L'an dernier, il y avait en moyenne 180 attaques par jour, aujourd'hui, c'est en moyenne 20 attaques».

Le 11 novembre Abdel Salam al-Janabi, dit Hajji Hammadi, vétéran de la seconde bataille de Fallujah en 2004 contre l'armée américaine, tenu pour responsable de l'enlèvement et de l'assassinat d'un sergent américain et de «nombreuses attaques contre la coalition, les forces irakiennes et des civils» a été abattu à Bagdad, a précisé le général Perkins.

Le 6 novembre, Abou Ghazwan, «un dirigeant d'une importance cruciale pour AQI» a été tué lors d'une opération entièrement montée par les milices pro-américaines (Sahwa) et l'armée irakienne, «au cours de laquelle nous n'avons joué qu'un rôle de soutien», a ajouté le porte-parole.

Et le 5 octobre, Abou Qaswara, chef d'AQI dans la ville de Mossoul (Nord), «ayant des relations avec des réseaux en Europe et pourvoyeur de fonds, de logistique et de combattants», a aussi été tué, a-t-il dit.

«Nous avons largement réduit leur liberté de manoeuvre», a commenté le général.

«Ils avaient de vastes zones dans lesquelles ils pouvaient opérer librement. Nous les avons prises. Nous avons éliminé des acteurs-clefs du réseau. Leur capacité à faire circuler leurs moyens matériels et humains dans le pays, à en faire venir de l'étranger a été sérieusement réduite. Ils doivent maintenant opérer en cellules beaucoup plus petites, moins efficaces».

«Il leur est donc beaucoup plus difficile de monter des attaques, et celles qu'ils montent provoquent beaucoup moins de victimes».

Un autre signe montrant que la stratégie anti-Al Qaïda fonctionne, a assuré le général Perkins, est que «de plus en plus de civils dénoncent les activités terroristes, parce qu'ils savent qu'ils peuvent désormais le faire sans avoir à craindre des représailles».