Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, s'est dit prêt à discuter avec les États-Unis «sans conditions préalables» pour autant qu'ils présentent «un concept», dans une interview au quotidien allemand S-ddeutsche Zeitung (SZ).

«La querelle sur le nucléaire n'est pas un problème insoluble si l'on cesse de camper sur ses positions. Nous sommes prêts à discuter sans conditions préalables. Mais pour cela, il faut un véritable point de départ», a dit l'ancien négociateur iranien sur le nucléaire, dans cette interview à paraître lundi. Il a dit attendre un «concept» de la part des États-Unis. «Si les Américains sont vraiment disposés à résoudre les problèmes, alors ils doivent présenter leur concept», a estimé M. Larijani.

Selon lui, il n'y a pour l'instant «aucune offre concrète» des Américains et «les déclarations dans des interviews ou dans des discours» ne suffisent pas.

«Nous avons entendu dans les médias que les Américains seraient prêts eux aussi à parler avec nous sans conditions préalables. Mais les vieux clichés sur la carotte et le bâton se poursuivent quand même», a-t-il ajouté.

Le vice-président américain Joe Biden a indiqué samedi que les États-Unis étaient «prêts à parler» à l'Iran et à lui offrir un «choix clair» entre l'isolement s'il garde la même attitude et «d'importantes contreparties» s'il change de comportement, lors d'une conférence sur la sécurité à Munich (sud de l'Allemagne).

Pour les États-Unis, parler avec l'Iran signifierait rompre plus d'un quart de siècle de quasi-silence diplomatique avec les Iraniens.

Mais M. Biden a souligné que si l'Iran n'écoutait pas, il s'exposerait à des sanctions supplémentaires.