Des négociations secrètes seraient en cours avec les talibans pour tenter de les convaincre de baisser les armes, selon l'ambassadeur sortant de l'Afghanistan au Canada, qui a toutefois affirmé que son gouvernement ne sacrifierait pas les principes de démocratie et de droits humains pour rétablir la paix.

Omar Samad a soutenu, en entrevue à La Presse Canadienne à son dernier jour en fonction, que ces rencontres font partie de la volonté de son gouvernement, et de celle d'alliés internationaux, de tester différentes approches visant à apporter la paix et la stabilité à l'Afghanistan.

Ces négociations impliquant des représentants du gouvernement Karzaï et différents insurgés talibans se tiendraient aux Émirats Arabes unis. Bien qu'elles aient l'appui tacite de responsables américains, le pays n'est pas représenté à la table à Dubaï.

M. Samad s'est dit optimiste quant aux résultats, mais a voulu tempérer les espoirs d'un accord simple et rapide.

Celui qui deviendra l'ambassadeur de l'Afghanistan en France a fait valoir que ce n'était que le début du processus.

Le président Hamid Karzaï a sollicité l'aide d'anciens talibans faisant aujourd'hui partie du gouvernement afghan.

L'un d'entre eux, Arsala Rahmani, a qualifié les discussions de significatives, mais préliminaires. Il a affirmé à La Presse Canadienne, à Kaboul, qu'il fallait d'abord savoir ce que les talibans veulent et comment le gouvernement peut arriver à les aborder.