Le Parlement kurde irakien a adopté mercredi la future Constitution de cette région qui englobe dans le Kurdistan la province pétrolière de Kirkouk et des localités situées dans les gouvernorats de Ninive et de Diyala.

Le texte a été approuvé par 96 députés présents sur les 111 que compte ce Parlement. Il doit être soumis à référendum le 25 juillet, le jour de la présidentielle et des législatives. Cependant, sept députés ont quitté la séance jugeant ce vote illégal. «Le Kurdistan d'Irak est une entité géographique et historique qui comprend les provinces de Dohouk, Souleimaniyeh, Erbil et Kirkouk» ainsi que onze localités situées dans les provinces de Ninive et de Diyala.

La Constitution irakienne prévoit un référendum à Kirkouk, dont la province compte 900 000 personnes et recèle les deuxièmes plus grandes réserves pétrolières du pays après le Sud.

Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, avait présenté le 22 avril des rapports sur Kirkouk et quinze autres «territoires disputés» dans le gouvernorat de Ninive, à Kirkouk, à Diyala, à Salaheddine et à Souleimaniyeh.

La Constitution «reconnaît et respecte l'identité musulmane de la majorité des habitants du Kurdistan d'Irak et reconnaît et respecte également les droits religieux des chrétiens, Yazidis et autres».

La capitale du Kurdistan est Erbil et la région a son propre drapeau et sa fête nationale. Les langues officielles sont l'arabe et le kurde.

La président du Parlement kurde Adnane al-Mufti a qualifié la journée «d'historique pour le peuple du Kurdistan qui possèdera désormais sa propre Constitution et pourra ainsi exercer ses droits».

«Nous sommes sept députés à avoir quitté la séance aujourd'hui (mercredi) car la législature est terminée depuis le 4 juin et l'adoption de la Constitution est illégale», a indiqué pour sa part Mme Qwestan Mohammed,  député dissidente de l'Union patriotique du Kurdistan.

 Le 3 juin, le Parlement avait voté l'extension de la législature jusqu'aux élections du 25 juillet, mais des députés n'ont pas reconnu ce vote.