Dix-huit personnes ont été tuées et plus de 40 blessées lundi en Irak dans une série d'attaques, dont un attentat suicide contre le quartier général d'une unité spéciale de la police, qui a fait sept morts près de Ramadi, ont indiqué des sources de sécurité et médicales.

À 35 km à l'ouest de Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad), un kamikaze a lancé un camion citerne bourré d'explosifs contre l'entrée du QG d'une unité de la police, chargée d'assurer la sécurité de l'autoroute menant en Jordanie et en Syrie, selon une source policière.

Sept policiers ont été tués et dix blessés dans cette attaque qui a également fait d'importants dégâts.

Ramadi, la capitale de la province d'al-Anbar, fut un important foyer de l'insurrection et capitale autoproclamée d'Al-Qaeda, défait dans la région début 2007 lors de la révolte des tribus arabes contre le réseau d'Oussama ben Laden.

Par ailleurs, à Bagdad, cinq soldats ont été tués et 28 personnes blessées dans l'explosion successive de deux bombes à Ghazaliya, un quartier de l'ouest de la capitale, selon un nouveau bilan fourni par l'armée irakienne.

Après l'explosion d'une première bombe, «des soldats et des civils se sont rassemblés sur les lieux de l'attentat» et «une deuxième bombe a explosé et a tué trois soldats», a indiqué un responsable au ministère de l'Intérieur.

Dans la province de Diwaniya, trois personnes ont été tuées et cinq blessées dans l'explosion d'une bombe dans un bus, selon un médecin de l'hôpital de la ville éponyme, située à 160 km au sud de Bagdad. Deux des blessés se trouvent dans un état grave.

À Mossoul (350 km au nord de Bagdad), deux policiers ont été tués et deux blessés par l'explosion d'une bombe contre leur patrouille dans le centre de la ville, a indiqué une source policière. Un autre policier a été tué à Baqouba (60 km au nord de Bagdad) dans les mêmes circonstances.

L'Irak connaît des accès de violences réguliers depuis le retrait américain des villes fin juin.

Le commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, le général David Petraeus a récemment affirmé que 20 attaques étaient commises par jour dans le pays, comparé à 160 en juin 2007.