Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a minimisé lundi à Brasilia les possibilités d'une attaque militaire de son pays par Israël ou les États-Unis, considérant que «les armes et les menaces sont chose du passé».

Interrogé au cours d'une conférence de presse sur ses craintes éventuelles d'une attaque armée à l'Iran de la part d'Israël ou des États-Uni, M. Ahmadinejad a répondu que «l'ère des attaques militaires était terminée maintenant; nous sommes à une époque de dialogue et d'entente. Les armes et les menaces sont chose du passé».

Sans dissimuler un sourire ironique, le président iranien a ajouté que cela était clair «même pour les personnes mentalement attardées». Et d'ajouter: «ceux que vous mentionnez (Israël et les États-Unis) n'ont pas le courage d'attaquer l'Iran, ils n'y pensent même pas».

Ahmadinejad s'est entretenu lundi pendant plus de trois heures avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, avec qui il a abordé la question du programme  nucléaire iranien.

Lula a affirmé lundi le droit de l'Iran au nucléaire civil mais a appelé son homologue à trouver «une solution juste» avec les grandes puissances sur le dossier nucléaire.

Les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à acquérir l'arme atomique sous couvert d'activités civiles, ce que Téhéran dément.

La visite de 24 heures au Brésil du dirigeant iranien a été précédée de plusieurs manifestations contre la politique iranienne des droits de l'homme.

Pendant la conférence de presse réalisée à la fin de la visite officielle du président iranien, un manifestant a déployé silencieusement une banderole du mouvement Gay puis a été expulsé quelques minutes plus tard de la salle par la police.

Après Brasilia, le président Ahmadinejad poursuivra mardi sa tournée sud-américaine en Bolivie et au Venezuela pour chercher des soutiens auprès des dirigeants de gauche face aux Occidentaux sur la question nucléaire.