La vaste offensive menée dans le sud de l'Afghanistan par l'Otan et l'armée afghane progresse plus lentement que prévu en raison de la résistance des talibans, et en particulier des bombes qu'ils cachent au bord des routes, a admis lundi le chef du Pentagone, Robert Gates.

L'opération Mushtarak (Ensemble, en dari), qui mobilise depuis le 13 février 15.000 soldats des forces afghanes et internationales, «va plus lentement que prévu» mais en aucun cas cela ne remet en question la stratégie adoptée par le le général Stanley McChrystal, commandant de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, a déclaré lors d'une conférence de presse le secrétaire américain à la Défense.

«Bien que ce soit peut être plus lent que prévu, (...) nous progressons constamment», a souligné le chef d'Etat major interarmées Michael Mullen, présent aux côtés de M. Gates.

L'amiral Mullen a mis en garde contre la tentation de tirer des conclusions sur cette offensive majeure qui vise à reprendre le contrôle de Marjah, un ancien bastion des talibans dans la province du Helmand.

Selon le général britannique Nick Carter, chargé des forces de l'Otan dans le sud de l'Afghanistan, l'opération, au cours de laquelle 14 soldats de l'Otan et un afghan sont déjà morts, pourrait durer près d'un mois.

Robert Gates a par ailleurs félicité le Pakistan pour les récentes captures de plusieurs chefs talibans, sans toutefois donner des détails sur ces opérations, auxquelles la CIA aurait participé, selon certaines sources.

La chaîne de télévision Fox a rapporté dimanche l'arrestation dans le nord-ouest du Pakistan d'un des 10 dirigeants talibans les plus recherché, soit la capture d'un quatrième haut responsable taliban en quelques jours.

Cela démontre qu'Islamabad a fait «des progrès réels» dans la lutte contre les extrémistes islamistes, a estimé le secrétaire à la Défense.

«Les récents développements sont une autre indication positive en faveur de la détermination du Pakistan de stabiliser cette région frontalière», a-t-il dit.