La chef de l'opposition en Israël, Tzipi Livni, a défendu mardi l'élimination de «terroristes» à l'heure où le service secret israélien du Mossad est soupçonné d'avoir assassiné un cadre de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas à Dubaï.

«Je n'attends pas du monde entier qu'il applaudisse quand des terroristes sont tués, mais du moins qu'il s'abstienne de critiquer» de telles actions, a déclaré la dirigeante du parti Kadima (centriste) lors d'une réunion à Jérusalem.

«Il est immoral de comparer les terroristes et ceux qui luttent contre eux», a estimé Mme Livni, 51 ans, qui avait été pendant quatre ans un agent du Mossad, basée un temps à Paris. Elle a quitté ce service quand elle s'est mariée en précisant qu'elle «ne pouvait plus vivre ce genre de vie».

Une commission de la Knesset a par ailleurs rejeté mardi une requête d'un député arabe de tenir un débat en séance plénière sur l'assassinat du cadre du Hamas Mahmoud Al-Mabhouh, imputé par la police de Dubaï au Mossad, selon une source parlementaire.

La commission des affaires internes du Parlement israélien, dirigée par le Likoud (droite au pouvoir), a rejeté un appel du député Talab el-Saneh (Liste arabe Unifiée) au lendemain du refus du président de la Knesset Reuven Rivlin d'inscrire un tel débat à l'ordre du jour.

Le député arabe a accusé le Mossad d'avoir commis un «acte terroriste» en tuant, a-t-il affirmé, le responsable du Hamas, qui jouait selon Israël un rôle central dans l'approvisionnement d'armes de contrebande en provenance de l'Iran.

Selon la police de Dubaï, des membres du commando qui a assassiné Mabhouh, l'un des fondateurs de la branche armée du Hamas retrouvé mort le 20 janvier dans un hôtel de Dubaï, détenaient de faux passeports britanniques, irlandais, français et allemand.