Quinze rebelles ont été tués dimanche par des bombardements aériens dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière de l'Afghanistan, et cinq autres par des missiles tirés par des drones américains, ont annoncé des responsables de la sécurité.

Cinq rebelles ont été tués au cours d'un bombardement aérien dans un village du district tribal d'Orakzai, où ils avaient fui après une opération militaire dans le Waziristan du Sud.

«Deux chasseurs ont effectué des frappes aériennes sur une cache de rebelles à Ghiljo. Cinq militants ont été tués», a déclaré à l'AFP un haut responsable paramilitaire.

Au cours d'une deuxième frappe aérienne dans le district tribal de Khurram, dix rebelles ont été tués, a précisé ce responsable, Fazal Qadir, qui est aussi chef de l'administration locale.

Dans le Waziristan du Nord, des rebelles ont décapité trois personnes accusées d'espionner pour le compte des forces américaines stationnées de l'autre côté de la frontière, en Afghanistan. «Des messages laissés sur les cadavres indiquent que les hommes ont été tués pour avoir espionné pour les États-Unis», a déclaré à l'AFP un responsable de la police tribale, Nisar Khan.

Un responsable local de la sécurité a confirmé ces informations.

Les rebelles islamistes enlèvent et tuent souvent des membres des tribus locales qu'ils accusent d'espionnage au profit du gouvernement pakistanais ou des Américains.

Par ailleurs, des missiles tirés par des drones américains ont tué au moins cinq rebelles tard dimanche dans le Waziristan du Nord, selon des responsables de la sécurité.

«Un drone américain a tiré deux missiles sur des installations de rebelles près de la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan. Au moins cinq insurgés ont été tués», a déclaré à l'AFP un haut responsable.

Deux autres responsables de la sécurité et un responsable des services de renseignement ont confirmé ces informations.

Ces derniers mois, les unités de la CIA et de l'armée américaine stationnées en Afghanistan ont considérablement intensifié les attaques de leurs avions sans pilote dans les zones tribales pakistanaises, qui constituent un bastion des talibans pakistanais, un sanctuaire d'Al-Qaeda et une base arrière des talibans afghans.

Les bilans annoncés par les responsables pakistanais, reposant selon eux sur des renseignements fournis par les villageois, sont impossibles à vérifier de source indépendante, ces zones montagneuses étant très reculées et aux mains des talibans pakistanais.

Des responsables militaires et des habitants affirment régulièrement que ces frappes américaines font de nombreux morts parmi les civils.

Par ailleurs, une bombe placée sur une bicyclette et déclenchée par télécommande a tué trois personnes et en a blessé 14 autres à Quetta, capitale du Balouchistan, au sud-ouest du Pakistan. L'attentat, qui visait un haut responsable de la police, a tué son chauffeur et ses gardes du corps. Mais le haut responsable n'était pas à bord, a déclaré un responsable de la police, Hamid Shakeel.