Quelques dizaines de militants juifs d'extrême-droite ont défilé dimanche dans le quartier arabe de Silwan, à Jérusalem-Est annexée, sous haute protection policière, pour «affirmer la souveraineté juive sur toute la ville», selon un journaliste de l'AFP.

«Nous sommes venus dire à Obama et à (l'envoyé spécial américain) George Mitchell que Jérusalem appartient au peuple juif et non aux Arabes», a déclaré Itamar Ben Gvir, l'un des organisateurs de cette marche, qui s'est déroulée sans incident.

En marge du défilé, dans un autre secteur de Silwan, quelques incidents ont éclaté après le départ des manifestants entre jeunes Palestiniens lançant des pierres et les forces de sécurité israéliennes, sans faire de blessé.

Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, avait demandé la veille à la police d'annuler ce défilé, en raison de la visite de l'émissaire américain George Mitchell, mais cette requête a été rejetée par la justice.

L'association israélienne Elad, qui achète des maisons pour des familles juives dans le quartier de Silwan, et y gère un site touristique, avait également demandé l'annulation de cette marche.

«Nous sommes contre les provocations de l'extrême-droite dans notre quartier qui mettent en danger les bonnes relations de voisinage que nous tentons de conserver depuis des années» avec les Palestiniens, a affirmé à l'AFP le porte-parole d'Elad, Oudi Ragonas.

Protégés par des centaines de policiers, les manifestants, tenant des drapeaux israéliens, ont scandé des slogans nationalistes tandis que les habitants palestiniens de Silwan, protestaient bruyamment, frappant sur des casseroles et agitant les couleurs palestiniennes.

Pour Yariv Oppenheimer, secrétaire général du mouvement anti-colonisation, «La Paix maintenant», «le véritable problème n'est pas cette manifestation mais la politique du gouvernement israélien et de la mairie de Jérusalem qui font tout pour empêcher un règlement du conflit israélo-palestinien».