Le ministre iranien de la Culture a validé un certain nombre de coupes de cheveux «islamiques» pour homme, la queue de cheval ou le modèle pompadour étant notamment balayés de la liste, a rapporté lundi l'agence ILNA.

ILNA et d'autres agences ont diffusé des photos de modèles masculins, rasés de près et portant une coupe courte, certaines légèrement stylisées avec du gel, dans un «journal des coiffures approuvées par le ministère de la Culture et l'Orientation islamique».

«Les coupes proposées s'inspirent du teint des Iraniens, de leur culture, de leur religion ainsi que de la loi islamique», a expliqué Jaleh Khodayar, en charge du «festival de la Pudeur et du voile» organisé fin juillet. Les coupes validées par le gouvernement y seront présentées.

«Nous nous réjouissons que le gouvernement de la République islamique d'Iran nous ait soutenus dans la conception de ces coupes», a-t-elle dit. Un catalogue de coupes pour hommes doit être publié prochainement, selon elle.

La police iranienne prend régulièrement des mesures sévères pour préserver la moralité, arrêtant et avertissant des femmes portant des manteaux près du corps ou des hommes avec des coupes brosse ou des jeans serrés.

Depuis la victoire de la Révolution islamique de 1979, le port du voile islamique est obligatoire pour les femmes, qu'elles soient iraniennes ou étrangères et quelle que soit leur religion.

Ces dernières semaines, la police des moeurs, comme chaque année avant l'été, est intervenue pour de nombreuses intimidations et arrestations de femmes à la tenue jugée non conforme aux préceptes de l'islam, c'est-à-dire laissant voir trop de chevelure ou trop de peau.

Ces femmes «mal voilées» risquent une amende pouvant aller jusqu'à 1 300 dollars.

Plusieurs barbiers ont dû fermer boutique ces dernières années ou ont été pénalisés pour avoir confectionné des «coupes décadentes de l'Ouest».

Photo: AFP

Les considérations des barbiers en Iran ne sont pas qu'esthétiques: plusieurs ont dû fermer boutique ces dernières années parce qu'ils avaient osé reproduire des «coupes décadantes de l'Ouest», selon Téhéran.