Le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a fait une dernière tentative, lundi, pour inciter les dirigeants irakiens à faire fi de leurs différences qui ont créé un dangereux vide politique alors que les troupes américaines rentrent à la maison.

M. Biden a rencontré de hauts responsables irakiens, incluant le président Jalal Talabani, avant de conclure une visite qui avait pour objectif de permettre à l'Irak de sortir de l'impasse politique dans laquelle le pays se trouve depuis les élections, il y a quatre mois, et de former un nouveau gouvernement.

Durant son séjour officiel, le vice-président américain a pressé les politiciens irakiens rivaux à désigner sans plus tarder de nouveaux dirigeants pour leur démocratie, insistant sur le fait qu'un gouvernement ne représentant pas toutes les parties n'obtiendrait pas de succès.

L'Irak est sans gouvernement depuis le scrutin du 7 mars, qui n'a permis à aucun candidat d'émerger clairement comme le vainqueur. Les différends entre les différentes factions politiques opposées qui cherchent à diriger le pays font craindre que les insurgés puissent exploiter l'incertitude pour rallumer la violence sectaire.

Les entretiens du vice-président Biden avec M. Talabani ont porté sur les façons de relancer le processus politique, a fait savoir le président irakien par voie de communiqué, sans donner de détails.

En présence de journalistes, avant sa rencontre avec M. Biden, M. Talabani avait affirmé que les deux hommes discuteraient des façons d'accroître les relations entre l'Irak et les États-Unis à la suite du retrait des forces américaines déployées sur le sol irakien.

Lundi, le vice-président américain s'est également entretenu avec Ammar al-Hakim, chef chiite du Conseil islamique suprême d'Irak, appuyé par l'Iran.

Dans un communiqué diffusé sur son site Web, M. al-Hakim s'est félicité de la rencontre. Il a cependant minimisé l'influence que pourrait exercer Washington sur la formation du nouveau gouvernement, affirmant qu'il s'agissait-là d'une «affaire nationale purement irakienne».