Six civils ont été tués accidentellement jeudi par des soldats de l'OTAN en Afghanistan, a annoncé samedi l'Alliance atlantique qui avait déjà confirmé la veille sa responsabilité dans la mort de six militaires afghans.

Dans un communiqué laconique, la force de l'OTAN en Afghanistan (ISAF) a expliqué que des «tirs d'artillerie d'une unité de l' ISAF avaient provoqué la mort de six civils et blessé plusieurs autres jeudi à Jani Khel», un district de la province de Paktia, au sud de Kaboul.

Selon la même source, les corps des victimes avaient été retirés du lieu où s'étaient déroulés les tirs avant l'arrivée de l'ISAF sur place, ne permettant pas de déterminer immédiatement que les civils avaient été tués par des soldats de l'OTAN.

Les civils ont été tués par des «balles perdues», a affirmé l'OTAN qui a reconnu sa «responsabilité» dans l'accident et présenté ses excuses.

L'annonce de cette bavure intervient au lendemain de la confirmation par l'OTAN qu'un de ses hélicoptères a tué par erreurs six soldats afghans et en a blessé un autre mardi à Ghazni, une province instable du sud.

Ces deux accidents interviennent quelques jours après la prise de fonction du nouveau commandant des quelque 140 000 soldats des forces internationales en Afghanistan, le général américain David Petraeus, qui pourrait selon certains revoir les règles d'engagement de ses troupes sur le terrain.

Les troupes étrangères en Afghanistan sont régulièrement blâmées pour provoquer des pertes civiles dans leurs bombardements et certaines opérations au sol, mais aussi parfois pour des «tirs amis» tuant des soldats ou des policiers afghans.

Selon un rapport des Nations unies, la grande majorité des pertes civiles en Afghanistan est cependant le fait des talibans, qui mènent des attaques suicide ou utilisent des bombes artisanales.