Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a de nouveau mis en doute, dans une rencontre avec la presse dimanche soir au Qatar, la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, qu'il accuse de s'en être servis comme prétexte pour intervenir en Afghanistan.

«Quelque chose s'est produit à New York et personne ne sait encore quels en  étaient les principaux (bien principaux) auteurs. Aucune partie indépendante n'a été autorisée à essayer d'en identifier les auteurs», a déclaré M. Ahmadinejad.

Après les attentats contre les tours jumelles du World Trade Center (WTC) qui ont fait près de 3 000 victimes, «ils (les Américains) ont dit que des terroristes se cachaient en Afghanistan et l'OTAN a mobilisé tous ses moyens et attaqué ce pays», a-t-il ajouté.

M. Ahmadinejad avait déjà qualifié de «mensonge» la version américaine des attentats du 11 septembre, pourtant revendiqués à plusieurs reprises par le réseau extrémiste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden, qui se cacherait depuis ces attentats dans les zones frontalières entre l'Afghanistan et le Pakistan.

Il a par ailleurs accusé l'Occident de semer la désunion entre les pays de la région du Golfe. «Les puissances coloniales cherchent à créer la tension dans la région pour semer la désunion entre ses pays», a dit M. Ahmadinejad dont le pays est redouté par certains de ses voisins arabes, dont l'Arabie saoudite, pour sa politique régionale et son programme nucléaire controversé.

«Ces puissances poursuivent leurs campagne de propagande et de guerre psychologique pour diviser les pays de la région afin de (...) vendre des armes», a-t-il ajouté, estimant que cette politique «ne réussira pas».

Le 11 septembre 2001, quatre avions détournés ont fait 2 979 morts au total. Deux appareils avaient percuté les deux tours du World Trade Center, un troisième s'était écrasé en Pennsylvanie après une lutte entre les passagers et les pirates de l'air, le quatrième avait été projeté sur le Pentagone à Washington.

«Ils disent que deux mille personnes ont été tuées dans les tours jumelles. Mais en Afghanistan, plus de 110 000 personnes ont été tuées», a encore dit le président iranien qui a effectué une courte visite dimanche soir à Doha.

Il a par ailleurs plaidé pour un «nouvel ordre mondial», basé sur «la justice» et «l'amitié» et non sur l'hégémonie des grandes puissances.

Washington et Téhéran n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis la prise en otages de diplomates américains dans la capitale iranienne après la révolution islamique de 1979.