Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, chef du Parti travailliste, a indiqué jeudi qu'il n'avait pas l'intention de démissionner, malgré un scandale autour d'une de ses anciennes domestiques qui aurait travaillé sans permis et des appels à sa démission.

«Le ministre de la Défense Ehud Barak entend continuer à diriger le parti et à agir en tant que ministre de la Défense, et ce afin d'oeuvrer pour la paix et la sécurité d'Israël», indique un communiqué de son bureau.

Un mini-scandale impliquant le ministre, soupçonné d'avoir employé illégalement à son domicile une étrangère sans permis de travail, avait été relancé mi-octobre par la radio publique israélienne, après qu'une journaliste de cette station eut retrouvé cette employée et l'eut interviewée.

Cette affaire a contribué à la dégradation de l'image du ministre.

Interrogé mercredi soir à la télévision, le secrétaire de la puissante centrale syndicale Histadrout, Ofer Eini, un des hommes forts du parti, a qualifié M. Barak d'«idiot».

«Le Parti travailliste a besoin d'un vrai leader. Il faut être idiot pour employer illégalement une (domestique) philippine chez soi quand on est ministre», a déclaré M. Eini.

Le ministre de l'Agriculture Shalom Simhon a indiqué à la radio publique que M. Barak devrait «être un homme» et démissionner du gouvernement.

Les travaillistes, en perte de vitesse, sont déchirés par des querelles internes. Deux de leurs ministres, Avishaï Braverman (Minorités) et Yitzhak Herzog (Affaires sociales), ont déjà annoncé leur candidature à la direction du parti.

Sous la direction de M. Barak, les travaillistes ont obtenu 13 députés aux législatives de 2009, leur score historique le plus bas, et les derniers sondages les créditent de six élus seulement.