Les Gardiens de la révolution ont dévoilé lundi «un silo à missiles sous-terrain» qui selon l'armée d'élite du régime permettra le lancement des missiles iraniens de longue portée, a rapporté la télévision d'État.

La télévision a montré des images du site dans un lieu non précisé, avec un «silo à missiles sous-terrain» avec un projectile présenté comme un Shahab-3.

L'annonce survient alors que les Gardiens de la révolution ont entamé lundi des manoeuvres militaires avec le lancement d'une série de missiles de courte, moyenne et longue portée.

«La technologie pour construire ces silos est totalement indigène», a indiqué le site internet de la télévision citant le porte-parole des exercices, le colonel Asghar Ghelich-Khani.

La chaîne a également montré un lancement de missile, sans préciser le type de projectile ni la date du tir.

D'une portée de près de 2000 km, le Shabab-3 est un missile pouvant atteindre Israël ainsi que les bases américaines de la région.

Au cours des dernières années, l'Iran a procédé à une dizaine de tirs d'essai de ce missile, qui serait dérivé du Nodong nord-coréen.

Selon Téhéran, les manoeuvres entamées lundi ont un «message de paix et d'amitié pour les pays de la région» et ne menacent aucun pays.

Les Gardiens de la révolution font tous les ans des exercices semblables, notamment dans la région du Golfe.

Fin mai, l'Iran avait annoncé la production en série et la livraison de missiles balistiques sol-sol «Qiam» aux forces armées.

La République islamique affirme disposer d'une large panoplie de dizaines de types de missiles différents, dont certains capables d'atteindre Israël et les bases militaires américaines au Moyen-Orient.

Le programme de missiles est sous le contrôle des Gardiens de la révolution, qui sont également responsables de l'emploi opérationnel de la plupart des missiles iraniens, notamment balistiques.

Le programme spatial et les missiles de l'Iran inquiètent les Occidentaux, qui redoutent que Téhéran ne développe une capacité balistique lui permettant de lancer d'éventuelles armes nucléaires.

L'Iran a toujours démenti que ses programmes nucléaire et spatial aient des objectifs militaires.