La Maison Blanche a assuré jeudi qu'elle souhaitait aider les Palestiniens à obtenir leur propre État, mais estimé que passer par les Nations unies comme le veut le président Mahmoud Abbas se révèlerait «contre-productif».

Face à l'impasse dans leurs négociations avec Israël, les Palestiniens ont décidé de s'adresser la semaine prochaine à l'ONU pour obtenir la reconnaissance de leur État.

Mais le président Barack Obama a affirmé que cette démarche constituait une «diversion» qui ne résoudrait pas le problème du conflit au Proche-Orient, et son administration a prévenu qu'elle opposerait son veto à cette initiative au Conseil de sécurité.

«Notre position est très claire à ce sujet», a déclaré jeudi le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney. Une démarche palestinienne à l'ONU «n'est pas à notre avis dans l'intérêt de la paix au Proche-Orient (et) du processus» de paix, a-t-il ajouté lors de son point de presse quotidien.

«Elle ne rapprocherait pas les parties. Elle ne rapprocherait pas davantage les Palestiniens d'un État, et nous pensons qu'elle serait contre-productive», a-t-il dit.

«Notre approche est (...) d'aider les Palestiniens à atteindre leur objectif à terme, et la seule façon dont ils vont atteindre leur objectif (d'État) est via des négociations directes avec les Israéliens», a conclu M. Carney.

Depuis San Francisco en Californie, où elle se trouvait en déplacement jeudi, la secrétaire d'État Hillary Clinton a abondé dans le même sens.

Selon Mme Clinton, que ce soit au Proche-Orient ou «au-delà», l'opinion selon laquelle les Palestiniens auraient tout intérêt à s'abstenir de demander l'adhésion d'un État palestinien à l'ONU est «de plus en plus partagée».

«Nous sommes persuadés que la voie qui mène à la paix et à deux États vivant côte à côte ne passe pas par New York, mais par Jérusalem et Ramallah», a dit Hillary Clinton.