Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak s'est félicité dimanche de l'explosion d'un dépôt de munitions en Iran dans laquelle a été tué le fondateur des forces balistiques des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique iranien.

Interrogé sur la radio militaire israélienne sur les conséquences de l'explosion sur le programme d'armement iranien, le ministre a exprimé l'espoir que de telles explosions «se multiplient» tout en se refusant à faire une estimation sur la portée du dommage.

«Je ne sais pas» quelle est l'étendue de l'explosion «mais ce serait souhaitable qu'elles se multiplient», a-t-il déclaré, sans autre précision.

Le général de division Hassan Moghadam, qui a trouvé la mort dans cette explosion, avait été le créateur des unités d'artillerie et de la force balistique des Pasdaran.

Présentée comme accidentelle, l'explosion qui s'est produite sur la base des Gardiens de la révolution à Bidganeh, à la périphérie sud-ouest de Téhéran, a fait au moins 17 morts et 23 blessés, selon les autorités.

Les Gardiens de la révolution sont responsables du programme balistique du pays, qui dispose de missiles Shahab-3 d'une portée de 2000 kilomètres, capables d'atteindre Israël dont le régime iranien prône ouvertement la destruction.

Les programmes nucléaire et balistique de l'Iran ont été condamnés à plusieurs reprises par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a réclamé en vain leur suspension.

L'explosion est intervenue dans un contexte politique et militaire tendu par la publication d'un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) accusant Téhéran de chercher, malgré ses démentis, à se doter de l'arme nucléaire.

Ces dernières semaines, des responsables israéliens ont menacé l'Iran de frappes militaires contre ses sites nucléaires. Et des experts militaires américains ont suggéré fin octobre que les Etats-Unis organisent des opérations clandestines pour assassiner des commandants des Gardiens de la révolution.