Le président français Nicolas Sarkozy a adressé une lettre de condoléances au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou après le récent décès de son beau-père dans laquelle il lui rappelle son «amitié», a indiqué lundi soir un haut responsable israélien.

«Le président Sarkozy a adressé en son nom et celui de son épouse Carla une lettre personnelle dans laquelle il exprime ses condoléances au Premier ministre Benyamin Nétanyahou et à son épouse Sarah après le décès du père de cette dernière», Shmouel Ben Artzi, a affirmé à l'AFP ce haut responsable qui a requis l'anonymat.

«M. Sarkozy rappelle dans cette lettre son amitié au Premier ministre et souligne que leurs divergences sur les problèmes du Proche-Orient, dont la presse s'est fait l'écho, n'ont pas d'impact sur cette amitié», a-t-il souligné.

Deux chaînes de télévision israélienne, l'une publique et l'autre privée, ont fait état de cette missive et en ont cité des extraits traduits en hébreu.

Selon ces extraits, le président français écrit notamment à M. Nétanyahou: «Permettez moi de vous rappeler que notre amitié reste entière. Nos vues divergentes sur les problèmes du Proche-Orient et les commentaires publiés à ce sujet n'ont aucun impact sur notre amitié».

L'Élysée a confirmé lundi soir l'existence de cette lettre mais s'est refusé à en divulguer la teneur, qualifiée de «privée».

Dans une autre lettre «personnelle» dévoilée dimanche par le quotidien israélien Yédiot Aharonot, M. Sarkozy a promis - dans des termes amicaux - à M. Nétanyahou d'oeuvrer en faveur de sanctions accrues contre l'Iran, à la suite de la publication du dernier rapport de l'AIEA (Agence Internationale pour l'Energie Atomique) sur le programme nucléaire de l'Iran.

Ces lettres ont été envoyées après des déclarations attribuées à Nicolas Sarkozy traitant M. Nétanyahou de «menteur» lors d'une conversation privée avec le président américain Barack Obama le 3 novembre au sommet du G20 à Cannes (sud de la France). Cet échange, révélé par le site internet Arrêt sur images, n'était pas destiné à être entendu par les journalistes.

Le gouvernement israélien s'est abstenu de tout commentaire.