Le premier ministre a lancé vendredi un appel au soutien du parlement, alors qu'une lutte entre le gouvernement et les autorités militaires fait rage. Yousuf Raza Gilani a affirmé que les législateurs devaient carrément choisir entre «la démocratie et la dictature».

Au Pakistan, au cours des derniers mois, on assiste à une escalade des tensions entre les forces armées et le gouvernement civil, ce qui laisse craindre un éventuel coup d'État ou encore la possibilité que l'armée puisse soutenir les décisions d'une Cour suprême partisane visant à renverser le gouvernement élu.

L'armée et le gouvernement sont à couteaux tirés depuis des mois, mais un scandale ayant éclaté l'an dernier après qu'un message anonyme eut été envoyé à Washington pour lui demander de soutenir un putsch a exacerbé les tensions.

Les partis d'opposition se sont prononcés en défaveur de toute prise de contrôle militaire, mais ils cherchent à tirer profit de la crise afin de déclencher prématurément un scrutin.

Les élections générales ne doivent pas se tenir avant le début de l'année 2013, mais plusieurs estiment qu'elles pourraient avoir lieu avant.

Lundi, un vote de confiance envers le premier ministre Yousuf Raza Gilani doit avoir lieu au Parlement.

La motion, qui émane du gouvernement et de ses partenaires de coalition, vise à accorder «un soutien et une confiance totales» au leadership politique et suggère que toutes les institutions démocratiques doivent agir selon les limites prévues par la constitution - un rejet évident de l'ingérence militaire dans les affaires politiques du pays.

Le parlement se prononcera ainsi, lundi, en faveur de la démocratie ou en faveur de la dictature, a résumé le premier ministre pakistanais.