Le gouvernement yéménite a annoncé dimanche qu'il avait accepté un projet d'accord de paix proposé par l'ONU pour mettre fin au conflit en cours depuis plus d'un an au Yémen, mais les rebelles l'ont rejeté quelques heures plus tard.

Ce plan était présenté comme une ultime proposition de l'ONU pour trouver une solution au conflit qui fait plus de 6400 morts et déplacé 2,8 millions de personnes. Lancées en avril à Koweït, les discussions de paix n'ont enregistré aucun progrès.

L'accord du gouvernement à ce plan est intervenu après une réunion à Ryad présidée par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, exilé en Arabie saoudite, mais considéré comme l'autorité légitime par la communauté internationale.

«La réunion (de Ryad) a approuvé le projet d'accord présenté par les Nations unies et qui appelle à une cessation du conflit armé et au retrait» des rebelles de Sanaa et d'autres villes qu'ils occupent, a indiqué un communiqué du gouvernement publié à Koweït.

La proposition satisfait de manière générale les demandes du gouvernement, soutenu politiquement et militairement par l'Arabie saoudite sunnite, et reprend plusieurs points de la résolution 2216 du Conseil de sécurité.

Il s'agit notamment du retrait dans un délai 45 jours des rebelles chiites Houthis, qui ont le soutien de l'Iran, des zones occupées depuis 2014, dont la capitale Sanaa, la restitution des armes lourdes à l'armée, la levée du siège des villes et la libération des détenus.

Mais les rebelles ont fait savoir dimanche qu'ils rejetaient la proposition onusienne.

«Ce qui a été présenté par l'envoyé (de l'ONU) n'était autre que des idées pour une solution au volet sécuritaire, sujet (qui prête) à débat comme d'autres propositions», a souligné un communiqué de la délégation des rebelles diffusé par leur agence de presse.

Pour eux, tout accord de paix doit prévoir un président consensuel et un gouvernement d'union nationale avant toute entente sur des arrangements militaires et de sécurité.