Les États-Unis se sont prononcés mercredi en faveur du maintien de la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (Fnuod) sur le Golan, en dépit de la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté d'Israël sur ce territoire syrien.

Le décret signé lundi par le président américain « n'affecte pas l'accord de désengagement du Golan de 1974 et ne met pas en péril le mandat de la Fnuod », a affirmé un diplomate de la mission américaine à l'ONU, Rodney Hunter, lors d'une réunion du Conseil de sécurité convoquée en urgence à la demande de la Syrie.

« La Fnuod continue d'avoir un rôle vital pour préserver la stabilité entre Israël et la Syrie », a-t-il insisté après avoir paradoxalement déploré des activités militaires dans la zone-tampon du Golan que sont censés empêcher par leur présence les Casques bleus.

« Les États-Unis sont préoccupés par les rapports de l'ONU sur des activités militaires continues et la présence de forces armées syriennes dans la zone-tampon démilitarisée », a déclaré le diplomate américain.

« Le mandat de la Fnuod est très clair : il ne doit y avoir aucune activité militaire d'aucune sorte dans la zone-tampon », a insisté le représentant américain. « Les États-Unis sont aussi inquiets par les informations sur une présence (de la milice libanaise) du Hezbollah dans la zone-tampon », a-t-il ajouté.

Présente sur le Golan depuis 1974, la Fnuod compte un millier de Casques bleus, dont le mandat vient à échéance en juin. Son coût annuel est d'environ 60 millions de dollars.

Le Golan a été conquis en 1967 par Israël et annexé en 1981, une annexion jamais reconnue par la communauté internationale.