(Damas) L’aéroport d’Alep, dans le nord de la Syrie, a de nouveau été visé mardi soir par des frappes israéliennes qui ont endommagé la piste et mis l’aéroport hors service, a indiqué l’agence de presse officielle Sana.

Il s’agit de la deuxième série de frappes israéliennes contre l’aéroport d’Alep en moins d’une semaine.

« Vers environ 20 h 16 ce soir (17 h 16 GMT), l’ennemi israélien a tiré des missiles depuis la mer Méditerranée […] et visé l’aéroport international d’Alep, endommageant la piste d’envol et le mettant hors service », a indiqué Sana.

Plus tôt, l’agence avait indiqué que la défense antiaérienne syrienne avait pu intercepter certains missiles, évoquant des dégâts matériels.

Dans la foulée, la compagnie aérienne « Cham Wings », seule compagnie syrienne privée, a de son côté annoncé que tous les vols prévus depuis Alep se feraient depuis l’aéroport de Damas du fait des frappes.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a pour sa part fait état de plusieurs explosions ayant retenti près de l’aéroport d’Alep, « résultant de frappes israéliennes contre des dépôts appartenant à des milices affiliées à l’Iran ».

L’OSDH précise que ces dépôts étaient en feu et qu’ils ont été détruits par deux missiles au moins, rapportant « d’importants dégâts matériels ».

Mercredi dernier, plusieurs frappes israéliennes avaient visé l’aéroport d’Alep, et la banlieue de Damas.

Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, grands alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël.

Israël, voisin de la Syrie, commente rarement les frappes au cas par cas, mais a reconnu en avoir mené des centaines depuis 2011. L’armée israélienne les a défendues comme étant nécessaires, disant vouloir empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.