(Diyarbakir) Neuf personnes ont été blessées vendredi dont huit policiers par l’explosion d’une bombe au passage d’un véhicule de la police près de Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie en majorité peuplée de Kurdes, ont indiqué les autorités locales.

Selon un communiqué du bureau du gouverneur, la bombe était dissimulée dans une voiture garée sur le bas-côté, qui a explosé au passage d’un fourgon de la police anti-émeute en fin de nuit vers 5 h locales.

Ces policiers circulaient sur la route principale conduisant de Diyarbakir à Mardin, localité touristique fondée par les Assyriens, à 30 km à vol d’oiseau de la frontière syrienne.

L’attentat n’a pas été revendiqué.

Cette explosion, la première depuis plus de cinq ans près de Diyabarkir, survient dans un contexte tendu, après une série de raids aériens de l’armée turque contre les groupes de combattants kurdes installés dans le nord-est de la Syrie, dont le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les YPG, unités de protection du peuple, alliées des États-Unis dans la lutte contre les djihadistes du groupe État islamique.

Ankara a menacé le mois dernier de conduire une opération militaire terrestre afin de prendre le contrôle de cette région et d’instaurer une « zone de sécurité » de 30 km de large le long de sa frontière sud.

Le PKK a revendiqué ces dernières années plusieurs attentats à la bombe contre des bâtiments officiels, des bases militaires et des commissariats, en particulier dans le sud-est de la Turquie.