(Téhéran) La justice iranienne a dénoncé jeudi les accusations d’une journaliste emprisonnée selon lesquelles elle a été agressée sexuellement, affirmant qu’aucune plainte ou preuve n’avaient été présentées à l’appui de ses allégations.

Selon l’organe de presse du pouvoir judiciaire, Mizan Online, la journaliste Nazila Maroufian a été citée par des médias présentés comme « hostiles » où elle affirme avoir été « battue et agressée » pendant sa détention à la prison d’Evine à Téhéran.

« L’enquête menée sur les allégations (de la journaliste) a montré que non seulement elle n’a fourni aucune raison ou aucune preuve à l’appui de ces allégations, mais qu’elle n’a jusqu’à présent déposé aucune plainte », a écrit Mizan Online.

« Ni Maroufian ni son avocat n’ont déposé une plainte ou un rapport sur des violences ou une agression auprès des autorités pénitentiaires », a ajouté la même source.

Nazila Maroufian a été arrêtée plusieurs fois depuis qu’elle a interviewé en octobre 2022 Amjad Amini, dont la fille Mahsa est morte un mois auparavant après son arrestation par la police pour infraction au code vestimentaire imposé aux femmes en Iran. Son décès avait déclenché des manifestations qui ont duré plusieurs mois.

La dernière arrestation de la journaliste remonte au 30 août quand on lui avait reproché de ne pas avoir porté de voile dans un lieu public et d’avoir publié ses photos sur les réseaux sociaux, selon un média local.

Lors de précédentes libérations, Nazila Maroufian s’était montrée tête nue en public en signe de défi aux autorités de la République islamique, où le port du voile est obligatoire pour les femmes.  

Dans l’interview qu’elle avait réalisée en 2022, Amjad Amini accusait les autorités d’avoir menti sur les circonstances de la mort de sa fille, en disant qu’elle était décédée des suites d’un problème de santé. La famille et des militants ont affirmé qu’elle avait reçu un coup à la tête durant sa garde à vue. Téhéran avait démenti.