(Le Caire) L’Égypte et la France ont discuté samedi de la coordination des efforts pour « mettre fin à l’escalade » dans la bande de Gaza, après que le Hamas a lancé une offensive contre Israël qui a répondu par des frappes sur l’enclave palestinienne.

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont discuté, lors d’un entretien téléphonique, de la « coordination des efforts pour mettre fin à l’escalade dans la bande de Gaza entre les parties palestinienne et israélienne », a indiqué la présidence égyptienne.

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Le président français, Emmanuel Macron

M. Sissi a « mis en garde contre le danger de voir la situation se détériorer et sombrer dans la violence, d’assister à une aggravation des conditions humanitaires à Gaza et de voir la région entrer dans un cercle vicieux de tensions menaçant la stabilité et la sécurité régionales », selon son porte-parole.

Le ministère des Affaires étrangères avait appelé plus tôt samedi « les Palestiniens comme les Israéliens à faire preuve de la plus extrême retenue » et mis en garde contre « le grave danger de l’escalade en cours », dans une tentative de rallier les « acteurs internationaux » à une « intervention immédiate ».

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Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, a reçu un appel du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, pour discuter « des efforts internationaux et régionaux qui doivent être entrepris pour contenir la situation et mettre fin à la violence et à la perte de vies humaines ».

M. Shoukry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont pour leur part souligné « la nécessité d’un arrêt immédiat de l’escalade » avant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU dimanche, selon un communiqué du Caire.

« Inquiétude »

Plus tôt dans la journée, lors d’un échange téléphonique, M. Shoukry et son homologue jordanien Ayman Safadi ont « exprimé leur profonde inquiétude face à la détérioration progressive et dangereuse des évènements ».

M. Safadi a mis en garde dans une déclaration séparée contre la « volatilité » de la situation, « en particulier à la lumière des attaques et des violations israéliennes contre le peuple palestinien ».

Le Caire est un médiateur traditionnel dans le conflit israélo-palestinien.

La Jordanie et l’Égypte ont été les deux premiers pays de la région à conclure des accords de paix avec Israël, avant que le pays connaisse une vague de normalisation diplomatique ces dernières années, notamment avec les Émirats arabes unis et le Maroc.

Samedi, M. Shoukry a aussi discuté avec le ministre des affaires étrangères émirati, le cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, de « la gravité de la situation actuelle et de la nécessité de tout mettre en œuvre pour éviter que la situation sécuritaire ne devienne incontrôlable ».

L’Égypte a également demandé à la communauté internationale d’« exhorter Israël à mettre fin aux attaques et aux actions provocatrices contre le peuple palestinien et à adhérer aux principes du droit humanitaire international en ce qui concerne les responsabilités d’un État occupant ».

L’attaque du Hamas fait suite à des mois de flambée de violence dans le conflit israélo-palestinien.