(Bagdad) Une nouvelle attaque au drone a visé samedi une base irakienne abritant des troupes américaines, ont indiqué des sources de sécurité en Irak, ce que le Pentagone a dit ne pas être en mesure de confirmer.

Il s’agit de la cinquième attaque en quatre jours à viser les troupes américaines et étrangères en Irak, où les factions armées proches de l’Iran menacent les intérêts américains en raison du soutien de Washington à Israël, cible d’une attaque meurtrière d’une ampleur sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste Hamas.

L’attaque survenue samedi n’a pas fait de victimes et a été revendiquée par un groupe baptisé « Résistance islamique en Irak » sur des chaînes Telegram affiliées aux factions chiites fidèles à l’Iran.

Un « drone est tombé à l’intérieur de la base » de Aïn al-Assad, dans l’ouest de l’Irak, où sont déployées des troupes américaines et de la coalition internationale antidjihadistes, a indiqué à l’AFP une source militaire irakienne qui a requis l’anonymat. L’engin n’a occasionné « aucun dégât ».

Un second responsable sécuritaire local a évoqué « deux drones » : « le premier a été intercepté et le second est tombé à cause d’un problème technique ».

Le Pentagone a toutefois indiqué ne pas avoir connaissance d’un évènement de ce type.

« Nous n’avons vu aucun compte-rendu opérationnel qui confirme » qu’une attaque a eu lieu samedi, a fait savoir un responsable du département américain de la Défense sous couvert d’anonymat.

La base d’Aïn al-Assad, celle de al-Harir, dans le nord de l’Irak, et un camp militaire proche de l’aéroport de Bagdad ont été visés par cinq attaques depuis mercredi. Ces bases accueillent des soldats américains et de la coalition.

Quelque 2500 militaires américains et un millier de soldats d’autres pays membres de la coalition sont aujourd’hui stationnés sur des bases tenues par les forces irakiennes.

Ces derniers jours, les factions fidèles à l’Iran, qui soutient le Hamas et ne reconnaît pas l’État d’Israël, ont multiplié les menaces contre les États-Unis. L’une d’elles, les Brigades du Hezbollah, a exigé des Américains qu’ils « quittent » l’Irak, « sans quoi ils goûteront aux feux de l’enfer ».

Plus de 1400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par des combattants du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque menée à partir de la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.

Dans la bande de Gaza, près de 4400 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.