(Damas) L’aviation israélienne a mené au cours de la nuit de dimanche à lundi des frappes dans différents secteurs de la banlieue de Damas, a annoncé l’agence de presse officielle syrienne Sana.

« À environ 23 h 05 […] l’ennemi israélien a mené une agression aérienne […] en ciblant différents points dans les alentours de Damas », a indiqué une source sécuritaire à l’agence.

« Notre défense antiaérienne a abattu des missiles tandis que d’autres ont causé des dommages matériels limités », poursuit cette source.

Un correspondant de l’AFP a dit avoir entendu des explosions plus longues qu’à l’habitude dans la banlieue de Damas, cible de nombreuses frappes attribuées par les autorités syriennes à l’armée israélienne.

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté ces nouvelles informations.  

Israël commente rarement ses opérations en Syrie, mais dit vouloir empêcher l’Iran, son ennemi juré, de s’implanter à ses portes par le biais notamment de ses alliés comme le Hezbollah.

Ces frappes se sont multipliées depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes dans la nuit de dimanche à lundi visaient des « sites du Hezbollah » dans le quartier de Sayeda Zeinab et près de l’aéroport de Damas.  

Si elle n’a pas commenté les frappes en banlieue de Damas, l’armée israélienne a toutefois fait état dimanche soir de nombreux tirs depuis le Liban vers le nord d’Israël.

« L’armée a répliqué en ciblant l’origine de ces tirs. Plus tôt dans la journée (dimanche), nous avions frappé une cellule terroriste du Hezbollah », a-t-elle indiqué dans un communiqué.  

Le chef de l’armée israélienne Herzi Halevi s’est d’ailleurs rendu dimanche du côté israélien de la frontière avec le Liban, front qui s’est réchauffé dans la foulée de la guerre Israël/Hamas.

Pour revenir au « calme et à la sécurité », Israël doit « causer des dégâts, dissuader, tuer des agents du Hezbollah et démontrer sa supériorité, ce qui peut aussi se traduire par des frappes ou une guerre », a-t-il déclaré sur place selon l’armée.

Trois combattants du Hezbollah et un Syrien avaient été tués vendredi dans une frappe de drone israélienne sur leur voiture dans le sud de la Syrie, selon l’OSDH.

Le 2 décembre, deux Syriens membres du Hezbollah et deux officiers des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avaient péri dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah, près de Damas, selon l’OSDH.