(Jérusalem) L’armée israélienne a annoncé lundi soir la mise en place d’un point supplémentaire d’inspection de l’aide humanitaire avant son entrée dans la bande de Gaza par Rafah, affirmant que cela permettrait de « doubler » la quantité d’assistance entrant dans le territoire palestinien.

Situé en Égypte, Rafah est le seul point d’entrée vers la bande de Gaza que peuvent utiliser les organisations internationales afin d’y acheminer de l’aide.

Israël a souligné lundi qu’aucun nouvel accès ne serait ouvert, mais que les points de passage situés en Israël de Nitzana et de Kerem Shalom – fermés – seraient utilisés pour effectuer des contrôles avant de faire passer les camions par Rafah.

« Cette mesure permettra de doubler la quantité d’aide humanitaire pénétrant dans la bande de Gaza », a déclaré l’armée israélienne sur le site X (ex-Twitter).

L’agence humanitaire des Nations unies OCHA a indiqué dimanche qu’une centaine de camions pénétraient chaque jour dans Gaza depuis la fin d’une trêve d’une semaine le 1er décembre, alors que la moyenne quotidienne était de 500 camions avant la guerre.

PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE

Un camion d’aide humanitaire revient après avoir été déchargé au poste-frontière égyptien de Rafah, le 4 décembre.

Au point de contrôle supplémentaire seront inspectés « les camions transportant de l’eau, de la nourriture, des fournitures médicales et du matériel pour bâtir des abris », selon une déclaration commune de l’armée israélienne et du COGAT, l’organe du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes.

L’Assemblée générale des Nations unies doit se réunir mardi, afin de discuter de la crise humanitaire, après que les États-Unis ont opposé leur veto la semaine dernière à une résolution du Conseil de sécurité réclamant un cessez-le-feu humanitaire.

La bande de Gaza est pilonnée par Israël depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque d’une ampleur sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés en Israël depuis Gaza, durant laquelle 1200 personnes, en majorité des civils, ont été massacrées, selon les autorités.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza, plus de 18 200 personnes ont été tuées dans le territoire palestinien par les opérations militaires israéliennes depuis le 7 octobre, en grande majorité des femmes et des jeunes de moins de 18 ans.