(Kaboul) Le bilan de l’attaque d’un autobus dans un quartier chiite à Kaboul, revendiquée par le groupe État islamique, est passé de deux à cinq morts, a indiqué dimanche la police afghane, pays où la majorité de la population est sunnite.

Le porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran, avait annoncé un premier bilan de deux morts et 14 blessés dans l’explosion d’un bus samedi soir dans le quartier Dasht-e-Barchi de la capitale, une enclave de la communauté chiite Hazara historiquement opprimée.

Dans un communiqué dimanche, il a révisé à la hausse le bilan, faisant état de cinq morts et 15 blessés qui ont été hospitalisés.

Il a précisé que l’explosion avait été provoquée par des explosifs placés dans le bus et que « la police enquête sur l’incident pour trouver les coupables et les traduire en justice ».

La Mission des Nations unies en Afghanistan a indiqué dimanche que le nombre de victimes s’élevait à au moins 25 dans un message publié sur les réseaux sociaux. La Mission a appelé « à mettre fin aux attaques ciblées contre les civils et à accorder une plus grande protection à la communauté Hazara d’Afghanistan ».

Quelques heures après l’explosion, la branche régionale du groupe État islamique (EI) a affirmé sur Telegram qu’elle était à l’origine de l’explosion.

En novembre, sept personnes avaient été tuées dans une explosion dans un bus à Dasht-e-Barchi, également revendiquée par l’EI, qui considère les chiites comme des hérétiques.

Le nombre d’attentats à la bombe et d’attentats suicides en Afghanistan a considérablement diminué depuis que les talibans ont mis fin à leur insurrection après avoir pris le pouvoir en août 2021, chassant le gouvernement soutenu par les États-Unis.

Cependant, un certain nombre de groupes armés restent toujours une menace.