(Londres) Londres et Washington ont annoncé jeudi des sanctions contre quatre responsables des rebelles houthis du Yémen, qu’ils estiment impliqués dans l’organisation des attaques de navires en mer Rouge qui perturbent le transport maritime dans la région.

« Ces sanctions renforcent le message clair que nous avons adressé aux houthis ces dernières semaines […] Avec nos alliés, nous continuerons de cibler les responsables des attaques inacceptables et illégales menées par les houthis, qui menacent les vies de marins innocents et perturbent les livraisons d’aide au peuple yéménite », a déclaré dans un communiqué le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron.

L’objectif de ces sanctions est de « perturber » la capacité des rebelles à mener des attaques en mer Rouge, selon Londres, qui se dit « déterminé à protéger la liberté de navigation ».

« Les attaques terroristes persistantes des houthis contre des navires marchands et leurs équipages civils menacent les chaînes d’approvisionnement mondiales et la liberté de navigation, critiques à la sécurité, la stabilité et la prospérité mondiales », a dénoncé de son côté le sous-secrétaire américain au Trésor, Brian Nelson.

Parmi les quatre responsables sanctionnés figurent notamment Mohamed al-Atifi, ministre de la Défense des rebelles, ou encore Muhammad Fadl Abd al-Nabi, commandant des forces navales houthies, détaille le communiqué britannique.

Celui-ci précise que les sanctions consistent notamment en un gel de leurs avoirs et une interdiction du territoire britannique, similaires à celles prises par les États-Unis.

Ces sanctions sont annoncées après de nouvelles frappes américaines et américano-britanniques contre des sites des rebelles yéménites. Les deux alliés occidentaux avaient lancé leurs premières frappes contre les houthis le 11 janvier.

Les houthis multiplient les attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, ce qui a poussé de nombreux armateurs à éviter désormais ces passages essentiels pour le commerce international.

Les rebelles, qui contrôlent une bonne partie du Yémen, pays lui-même en guerre depuis près d’une décennie, disent agir en solidarité avec la population de Gaza, qui vit en situation de siège depuis le déclenchement des frappes israéliennes en représailles à l’attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre.