(Sanaa) Les rebelles yéménites houthis ont revendiqué samedi une attaque menée la veille contre un pétrolier « britannique » en mer Rouge, tandis que l’armée américaine a affirmé qu’il s’agissait d’un navire danois.  

« Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération visant le pétrolier britannique Pollux en mer Rouge avec un grand nombre de missiles navals », a déclaré le porte-parole militaire des houthis, Yahya Saree.  

Le Commandement central des États-Unis (Centcom) a confirmé que quatre missiles balistiques antinavires avaient été tirés depuis les zones du Yémen contrôlées par les rebelles soutenus par l’Iran, entre vendredi après-midi et samedi à 1 heure du matin, (heure de Sanaa).  

Au moins trois d’entre eux « ont été tirés en direction du navire commercial MT Pollux, un navire battant pavillon panaméen, appartenant au Danemark et immatriculé au Panama », a ajouté le Centcom dans un message posté sur le réseau social X, en précisant qu’il n’y avait pas eu de dégâts ni de blessés.  

Le Centcom a annoncé par ailleurs avoir mené la veille deux nouvelles « frappes d’autodéfense contre un missile de croisière antinavire mobile et un drone de surface » au Yémen, en estimant qu’ils « représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands ».  

L’attaque contre le Pollux avait été signalée vendredi par l’agence britannique de sécurité maritime UKMTO et la société de sécurité spécialisée dans le transport maritime Ambrey, qui avaient rapporté une explosion près d’un navire au large de la ville de Mokha.  

Le département d’État américain avait ensuite indiqué qu’un missile avait touché un « navire battant pavillon panaméen en route pour l’Inde, qui transportait du pétrole brut ».

« Il s’agit là d’un nouvel exemple des attaques illégales contre le transport maritime international, qui se poursuivent après de nombreux appels aux houthis à cesser leurs activités », a-t-il souligné, en annonçant l’entrée en vigueur vendredi des sanctions américaines contre les houthis, classés en janvier comme une entité terroriste.  

Ces derniers multiplient depuis novembre les attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, poussant de nombreux armateurs à contourner cette zone maritime essentielle pour le commerce international.

Ils affirment viser les navires liés à Israël en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le Hamas après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Depuis janvier, ils ciblent aussi les navires britanniques et américains en réponse aux frappes menées contre leurs positions par les États-Unis et le Royaume-Uni.  

Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du territoire dans le nord-ouest du Yémen, pays en proie à une guerre civile depuis 2014.