(Damas) Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe attribuée à Israël sur un quartier de la capitale syrienne Damas, a rapporté l’agence officielle syrienne.

Vers 9 h 40 (1 h 40 heure de l’Est), « l’ennemi israélien a mené une attaque aérienne avec un certain nombre de missiles […] visant un immeuble résidentiel dans le quartier de Kafr Sousa à Damas », a indiqué un communiqué citant une source militaire et publié par l’agence de presse officielle Sana.

« L’attaque a causé le martyre de deux civils, en a blessé d’autres et a causé des dégâts matériels à l’immeuble » et aux structures environnantes, a ajouté le communiqué.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH),  une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a fait état d’un nouveau bilan de trois morts : deux ressortissants étrangers non identifiés et « un civil syrien ».

L’armée israélienne a indiqué à l’AFP ne pas avoir de commentaire à faire au sujet de l’attaque.

L’OSDH a ensuite fait état d’autres « frappes israéliennes contre des positions appartenant à des groupes soutenus par l’Iran », au sud-ouest de Damas et des zones proches du plateau du Golan syrien, occupé par Israël.

Un correspondant de l’AFP à Damas a indiqué avoir entendu une forte explosion quelques heures après la première attaque.

Kafr Sousa est un quartier huppé de la capitale syrienne abritant notamment des bâtiments officiels, des quartiers généraux militaires et de sécurité, ainsi qu’un centre culturel iranien, non loin de l’immeuble visé, a précisé l’OSDH.

Selon un photographe de l’AFP, la frappe contre ce quartier a visé un immeuble de neuf étages, dont le quatrième a été particulièrement touché, et a endommagé des voitures devant le bâtiment.  

Les forces de sécurité ont établi un cordon de sécurité autour du bâtiment, selon la même source.

L’armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre civile dans ce pays voisin.

Ces frappes se sont multipliées depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, ciblant essentiellement les forces soutenues par l’Iran, allié du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad.  

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu’elles ne permettraient pas à l’Iran, son ennemi, d’étendre sa présence en Syrie.

Des frappes israéliennes avaient ciblé plus tôt ce mois-ci les environs de Damas, tuant au moins trois personnes, selon l’OSDH.

Le directeur de cette ONG avait précisé que de nombreuses autres personnes avaient été blessées lors des frappes sur un quartier abritant des « villas de militaires et d’officiels de haut rang ».