Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu mercredi soir le maintien du blocus maritime autour de la bande de Gaza afin d'«éviter que Gaza devienne un port iranien menaçant la Méditerranée».

«Notre devoir est d'inspecter tous les bateaux qui arrivent. Si nous ne le faisions pas, Gaza deviendrait un port iranien, ce qui constituerait une menace réelle pour la Méditerranée et l'Europe», a affirmé M. Netanyahu lors d'une brève allocution télévisée.

«L'État d'Israël continuera à exercer son droit à l'autodéfense. La sécurité est au-dessus de tout», a réaffirmé le premier ministre.

«Ce n'était pas une croisière d'amour, c'était une croisière de haine. Ce n'était pas une opération pacifique, c'était une opération terroriste», a ajouté M. Netanyahu pour justifier l'assaut du commando israélien.

«Israël est victime d'un assaut d'hypocrisie internationale», a également déploré M. Netanyahu.

Selon lui, les islamistes du Hamas «continuent de s'armer et l'Iran continue à transférer des armes au Hamas, notamment des roquettes et des missiles qui sont destinés à viser les localités israélienne autour de la bande de Gaza, mais aussi la banlieue de Tel-Aviv et Jérusalem».

«Notre devoir est d'empêcher ces armes de pénétrer à Gaza, par terre, par air ou par mer. Si le blocus maritime imposé par le gouvernement précédent avait été forcé, d'autres flottilles seraient arrivées, avec des centaines de bateaux, et chaque bateau peut transporter des centaines de roquettes et missiles», a argué le premier ministre.

Critiqué de toute part, Israël expulsait mercredi des centaines de militants étrangers pro-palestiniens après la décision de M. Netanyahu de faire partir tous ceux arrêtés lors du raid meurtrier israélien lundi contre une flottille humanitaire qui faisait route vers Gaza.