Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon poursuit son travail en vue de la mise en place d'une commission d'enquête internationale sur l'abordage israélien du ferry turc Mavi Marmara qui a fait neuf morts lundi, a-t-on appris auprès d'un haut responsable du ministère israélien des Affaires étrangères.

Le numéro un de l'ONU souhaite que la commission d'enquête soit dirigée par l'ancien Premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer et qu'elle comporte des représentants de l'Etat hébreu, de la Turquie et des Etats-Unis, a précisé ce haut responsable sous couvert d'anonymat.

Les neuf personnes tuées à bord du Mavi Marmara étaient turques et l'une d'elles avait aussi la nationalité américaine.

Le ferry turc faisait partie d'une flottille qui tentait de livrer de l'aide humanitaire à Gaza. L'armée israélienne affirme que ses hommes ont ouvert le feu après avoir rencontré une violente résistance de la part des militants pro-palestiniens qui se trouvaient à bord.

Israël jusqu'à présent rejette une enquête externe sur cet assaut qui s'est soldé par neuf morts. L'État hébreu assure être en mesure de faire lui-même toute la lumière. En outre, il refuse que ses soldats soient soumis à une enquête internationale.

La Turquie a publie samedi un rapport d'autopsie préliminaire qui conclut que ses ressortissants ont reçu 30 balles à eux neuf lors de l'assaut du 31 mai. Tsahal assure que ses hommes ont agi en légitime défense.

Les ministres les plus importants du cabinet israélien doivent se réunir dimanche pour discuter de la proposition de Ban Ki-moon et examiner les différentes options pour enquêter sur l'abordage du ôôMavi Marmara», a indiqué le responsable du ministère des Affaires étrangères.

Samedi, l'abordage du cargo irlandais Rachel Corrie, qui tentait également de briser le blocus de la Bande de Gaza, s'est déroulé sans effusion de sang aucune.

Les États-Unis, allié le plus proche d'Israël, se sont joints vendredi aux pays qui remettent en question le blocus de la Bande de Gaza, du moins sous sa forme actuelle.

Israël discute avec ses alliés de la possibilité d'assouplir le blocus, a déclaré à l'Associated Press le ministre des Affaires sociales Isaac Herzog, sans toutefois s'avancer plus.