Ils ne pilotent pas des bolides filant à toute allure. Et ne se battent pas pour franchir la ligne d’arrivée en premier. Au volant de leur voiture cabossée à la tôle froissée, ils n’ont qu’une idée en tête : démolir l’adversaire.

Derby de démolition à Coaticook

De la poussière, de l’adrénaline et beaucoup de tôle froissée. La Presse a assisté au derby de démolition de l’Expo Vallée de la Coaticook, un ballet de collisions duquel un seul bolide doit sortir sur ses quatre roues. Notre photographe a passé la journée avec Jasmin Fontaine, pilote de 24 ans qui, malgré son jeune âge, est un vétéran de la discipline. Au volant de sa camionnette, le jeune homme a pris part à la compétition dans la catégorie huit-cylindres ou pick-up gladiateur.

François Roy

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

François Roy, photographe à La Presse

Après avoir commencé sa carrière à La Presse Canadienne et au Journal de Montréal, François Roy s’est joint à l’équipe de La Presse en 2005. Photographe et vidéaste, il a couvert divers secteurs de l’actualité, les sports et les arts, ici comme à l’international. Ses reportages à l’étranger l’ont notamment mené dans l’Oklahoma profond ou encore dans un désert de sel en Bolivie.

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Le jour J commence tôt pour Jasmin. Au petit matin, il sort de chez lui et se met rapidement au boulot pour effectuer les derniers ajustements sur son pick-up avant la course. Un rituel qu’il connaît bien, lui qui n’en est pas à son premier derby : il en compte près d’une trentaine à son actif depuis son premier, en 2014.

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Le camion prêt pour la compétition, direction le chemin Morgan, où se tient l’Expo Vallée de la Coaticook, dont la première édition remonte à 1978. La route ne sera pas longue, Jasmin habite à seulement quelques minutes de la piste.

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C’est par la fenêtre que le pilote doit descendre de son véhicule. Afin de rendre l’habitacle plus résistant aux collisions – qu’il devra essuyer à répétition lors du derby –, les portes ont été soudées. Avec l’aide de trois complices, Jasmin a eu besoin de quatre mois pour transformer sa vieille camionnette en pick-up destructeur.

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Les participants de la division quatre-cylindres gladiateur luttent dans l’arène de terre battue et de boue. Le derby est divisé en trois catégories de puissance : quatre-cylindres, six-cylindres et huit-cylindres ou pick-up.

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Une seule voiture roule toujours sur la piste aux allures de « cour à scrap ». Au milieu des carcasses, le pilote savoure sa victoire par un tour d’honneur, saluant la foule du signe des cornes.

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Le début de la compétition à laquelle participe Jasmin est imminent. Il vérifie le niveau d’huile, avant de se glisser derrière le volant de son pick-up. « OK, là, on est prêt à aller se faire plier ! », lance-t-il, sourire en coin.

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Ayant rendu l’âme lors de la compétition des quatre-cylindres, cette épave est retirée de la piste.

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La journée a été rythmée par les interludes de l’animateur, batteur et humoriste Tony La Sauce.

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Malgré une camionnette coupée en deux à la suite de violents impacts, Jasmin ne s’avoue pas vaincu et poursuit la compétition. Tant que son pick-up roule, l’espoir de la victoire demeure.

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La persévérance du pilote aura été payante. Au terme d’une collision frontale mémorable avec le véhicule de son frère, Maxime, Jasmin remporte la course, bien que son pick-up P-58 n’ait plus l’allure d’une camionnette. Au total, une trentaine de véhicules ont pris part au derby de démolition de Coaticook.