Nouvellement inscrite sur la liste des fermes florales du Québec, la Pivoinerie Lili de Saint-Albert, dans le Centre-du-Québec, ouvrait ses champs au public pour l’autocueillette cet été et poursuivra cette activité jusqu’à la mi-septembre. Hormis sa fleur vedette, la ferme présente plus de 15 variétés de fleurs, dont les glaïeuls, les tournesols et les dahlias. De quoi repartir après une journée en plein air avec un bouquet bien garni !

Lizianne Fortier a changé de vie par hasard, en tombant amoureuse d’un agriculteur rencontré sur Tinder. L’appel du large et de Cupidon aura été assez puissant pour qu’elle quitte un emploi en marketing dans les télécommunications et balance du même coup sa vie urbaine. L’aventurière a mis le cap sur la campagne avec le projet d’y faire fleurir sa petite entreprise.

Il y a cinq ans, elle plantait ses premiers pieds de pivoine au champ. « La particularité de ces fleurs, c’est qu’on ne récolte que des feuilles durant les trois premières années ! dit-elle. C’est aussi une culture onéreuse, ce qui explique que peu de gens en fassent leur spécialité au Québec. » Impatiente de voir éclore son projet, elle a semé d’autres fleurs et s’est prise à son propre jeu.

Au printemps, 40 000 tulipes fleurissent dans son champ dès la fête des Mères, ce qui lance aussi le début de l’autocueillette à la Pivoinerie Lili. La saison se poursuit en juin avec l’éclosion de 8000 pivoines de 115 cultivars différents et un large éventail de coloris. D’autres variétés de fleurs s’invitent au bal au fil de l’été.

PHOTO FOURNIE PAR LA PIVOINERIE LILI

Lizianne Fortier, propriétaire et fondatrice de la Pivoinerie Lili

Moi, j’avais envie de semer du bonheur autour de moi.

Lizianne Fortier, propriétaire et fondatrice de la Pivoinerie Lili

Les vertus de la pivoine

Malgré le nombre de fleurs parmi les plus éclatantes qui se sont implantées dans ses terres, la pivoine demeure la reine de toutes. L’année dernière, l’agricultrice voyait enfin émerger les généreux pompons de ses pivoines, dont elle possède 150 variétés. La Pivoinerie Lili les vend aux grossistes et fournisseurs, mais surtout aux particuliers, en abonnements floraux, en autocueillette et en plants (à commander dès maintenant, car la pivoine se plante en automne).

« La pivoine fleurit en abondance et peut fournir jusqu’à 40 fleurs par plant. Elle se divise facilement et se partage, que ce soit en bouquets ou en terre. C’est aussi une fleur qui se conserve plusieurs mois en chambre froide et qui est assez robuste pour supporter le voyagement », dit-elle en motivant son choix. Enfin, on dit que la pivoine peut survivre à son jardinier, et parfois jusqu’à 100 ans. Qu’est-ce que trois années d’attente sur un siècle de beauté !

La Pivoinerie Lili propose aussi une gamme de produits comestibles (car les pétales de pivoine se mangent), ainsi que des produits pour la maison et des soins pour le corps et le visage. « La racine de pivoine a la propriété d’être émolliente. Elle atténue également les taches pigmentaires et les cicatrices », dit-elle. Aux produits de soins de la maison s’ajoute un parfum pour lequel l’entrepreneure a engagé un nez (ou parfumeur) afin de créer une formulation qui ait la même odeur que sa gamme de soins pour la peau.

PHOTO FOURNIE PAR LA PIVOINERIE LILI

La Pivoinerie Lili propose une variété de fleurs pour les bouquets en plus de ses pivoines.

Une visite chez Lili

Située à 1 h 30 min de Montréal, et autant de Québec, la ferme est ouverte le week-end, en plus de la semaine, pour l’autocueillette. Une série d’évènements ponctuels ont également lieu à la ferme ; Une soirée dans mon pré aborde différents thèmes – pivoines et champagne, yoga dans les champs, dégustations et créations florales… – au gré des inspirations de la fondatrice de la marque, qui souhaite ainsi faire partager son savoir, encourager l’achat de fleurs locales et créer des expériences en symbiose avec la nature.

Les produits de la Pivoinerie Lili sont offerts en ligne et dans une vingtaine de points de vente au Québec. On les retrouve aussi à la ferme dans une formule libre-service. « Les gens entrent et se servent. Ils font ensuite eux-mêmes le virement ou versent le montant dans une boîte, explique-t-elle. C’est basé sur la confiance et le respect. Et c’est la philosophie derrière mon entreprise. Chaque mois, je donne des fleurs à des organismes. Je pense que ça me fait souvent plus de bien qu’à la personne qui les reçoit. Les fleurs, ce n’est pas un bien essentiel, mais ça sème du bonheur. »

Consultez le site de la Pivoinerie Lili